Après plus d’un mois de compétition, il est grand temps de délivrer nos premiers ressentis sur le cas NAW. Drafté en 17ème position, Nickeil Alexander-Walker ne peut pas se vanter de collectionner les minutes en NBA mais qu’importe… il a déjà montré que le terme « timidité » n’appartenait pas à son vocabulaire.

Un début de saison à l’imparfait…

Autant aller directement dans le vif, les statistiques du rookie ne vont pas effrayer grand monde. En moyenne NAW c’est : 6,4 petits points à 32.1% de réussite au tir, 2,3 rebonds et 2,3 assists. Des chiffres à mettre en relation à un temps de jeu limité de 14.4 minutes par match. Et oui, s’il a bien disputé 16 des 20 matchs joués par New Orleans, le cousin de Shai Gilgeous-Alexander ne connaît que trop bien la couleur des sièges du banc. Il faut dire que son coach, Alvin Gentry, doit procéder à des choix difficiles. Pour un combo comme NAW, les concurrents sur la ligne arrière s’appellent Jrue Holiday, Lonzo Ball, J.J. Redick, Franck Jackson voire E’Twaun Moore ou Josh Hart. Ces noms n’ont pas tous de quoi rendre l’ouïe à un sourd mais il reste compliqué de se faire une place.

Malgré leur effectif intéressant, les Pelicans sont enfoncés dans les profondeurs de la jungle de l’Ouest. 6 victoires pour 13 défaites et une bien pâle 13ème place avec 2 wins de plus que Golden State… mais seulement 2 de moins que les Suns (8ème de la conférence). En Louisiane le retour de Zion sera l’événement de l’année et d’ici là, il est compréhensible que Gentry ne mise pas ses chances de retrouver la course aux Playoffs sur un rookie drafté en 17ème place. Et pourtant certains signes ne doivent pas le laisser insensible…

… mais des qualités plus qu’évidentes

Car oui, nous avons du mal à comprendre pourquoi Nickeil a été mis au placard lors de 4 des 5 dernières rencontres. Un problème physique ? Le timide retour de Lonzo ? Peut-être plutôt la forme éclatante de Jrue Holiday et de J.J. Redick. Quoi qu’il en soit, Alexander-Walker a prouvé que lorsque son temps de jeu augmente, son impact grandit tout autant.

Nickeil Alexander-Walker a su profiter des blessures de certains pour se montrer.
Crédit photo : Vernon Matters

Quand il joue plus de 20 minutes, NAW prend de sérieux coups de chaud. Les Warriors par exemple, lui réussissent particulièrement (même s’ils réussissent à beaucoup de monde actuellement). 15 points (à 6/11 et 2/4 à trois-points), 4 rebonds, 9 passes décisives en 23,5 minutes (lors d’une défaite) mais aussi 19 points, 4 rebonds et 4 assists en 34,5 minutes (pour une victoire). Il a aussi fait goûter son meilleur basket au Heat, sans oublier de nourrir Olynyk d’un step-back dévastateur sauce trois-points. En 30 minutes, il compile 27 puntos à 10/18 au tir (dont 6/9 derrière l’arc !), 4 rebonds et 3 assists. Une magnifique performance mais une défaite au bout.

Au-delà des statistiques, le rendu visuel est alléchant. Nickeil prône l’élégance. Il organise plutôt bien le jeu balle en main, se projette vite en contre et se déplace bien afin d’obtenir des shoots faciles. Cependant ses pourcentages au tir restent très moyens : 32.1% au shoot et 34,4% à trois-points. Des chiffres qui s’expliquent sûrement par une simple panne d’adresse en tout début de saison. Le Canadien n’a pas changé sa façon de prendre des tirs, et nous sommes tentés de croire qu’il va retrouver la belle adresse qu’il a su développer à l’université ou en pré-saison. NAW n’a pas froid aux yeux et est aussi coutumier de pénétrations à risques… Qui peuvent lui valoir quelques contres.

La mentalité pour réussir

Nickeil lors de son baptême dans la grande ligue.
Crédit photo : Sportsnet (Frank Gunn)

La confiance ne lui manque pas et il n’hésite pas à tenter sa chance de loin ou en drivant. Le meneur utilise d’ailleurs correctement les écrans livrés par ses coéquipiers. Son état d’esprit semble très bon, bien que ses faibles minutes pourraient augmenter son taux de frustration. Il a déclaré avoir compris la nécessité « d’être prêt à tout moment » et que « des gars peuvent sortir à chaque minute. Je pourrais me faire appeler et je devrais être capable de performer » (source : ESPN). Il se montre aussi volontaire en défense et s’était déjà attiré les louanges de Jrue Holiday.

Alors s’il se pourrait qu’il soit le joueur préféré de Jrue dans ce roster des Pelicans, Nickeil Alexander-Walker a bien les armes pour briller au sein de cette nouvelle cuvée de rookies.

Crédit photo : The Bird Writes
Marius VEILLEROT

 

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