Décembre touche à sa fin, Noël est passé mais il vous reste un dernier cadeau à ouvrir : le bilan mensuel de notre jeune Nickeil Alexander-Walker. Après un mois de novembre d’adaptation, le dernier mois de la décennie devait faire office de gouvernail quant à la direction que prendrait la saison du Canadien. Alors quelle voie NAW a-t-il suivie ? Le chemin ensoleillée de la progression… ou celui – plus dangereux – du rookie wall ?

Commençons par un rapide flashback. En novembre, Nickeil Alexander-Walker a joué à l’homme-torche. Un feu follet capable de cartonner lorsqu’il obtient du temps de jeu mais une flamme qui a tendance à trop vite s’éteindre. Deux maîtres mots définissent ainsi l’arrière : talent mais aussi – et surtout – inconstance. Une ambiguïté qui se ressent aussi dans les choix de Gentry vis-à-vis de son poulain ailé. Finalement, d’un point de vue statistique, le november Alexander-Walker ça donne : 7 points (35.6% au tir dont 40% à trois-points), 1.9 rebonds, 1.5 assists pour 14.1 minutes passées sur le parquet en moyenne.

Coup de mou pour Nickeil

Le deuxième mois que le Canadien a passé dans la grande ligue ressemble à celui évoqué dans notre premier bilan. Un niveau et un apport qui dépendent du nombre de minutes récoltées. Pas de progrès notable donc. Il semblerait même que la cote de l’ancien de Virginia Tech n’évolue pas dans le bon sens. En effet ses pics de performances se font plus rares et sont nettement moins impressionnants. NAW n’a pas passé la barre des 10 points au cours de cette période et son temps de jeu diminue significativement. S’il a pris part à 11 des 15 matchs joués par les Pels en décembre, le rookie n’a passé que 10.1 minutes, en moyenne, sur le parquet. Les stats de Nickeil en prennent un coup : 4.3 points, 1.7 rebonds et seulement 0.9 passes décisives par match sur décembre.

Sacrée famille. Nickeil connaîtra-t-il la même réussite que Shai ?
Crédit photo : The Oklahoman

Bon, rien de bien inquiétant pour un 17ème choix de Draft. Cependant la Summer League et la pré-saison avaient fait naître des espoirs tout autre dans le cœur des fans de New Orleans… mais aussi des regrets dans la tête de plusieurs General Manager. En effet à l’occasion du traditionnel GM Survey (questionnaire proposé par la NBA aux décisionnaires des franchises), c’est bien Nickeil Alexander-Walker qui a succédé à son cousin (Gilgeous-Alexander) dans la catégorie : « Quel rookie est le plus gros steal de cette Draft ? » Il a même récolté 32% des avis ! L’attente était forte autour de lui malgré la présence de Zion dans sa nouvelle équipe.

Son jeu résumé en deux matchs

Pour illustrer l’apport du Canadien, nous avons décidé de nous pencher sur deux de ces partitions. Une défaite à Dallas et… une défaite contre Brooklyn. Des rencontres peu emballantes où le rookie a joué bien plus que lors des autres games de décembre. Dans le Texas les Pelicans ont été avalés à la sauce blowout made in Luka Dončić. 130 à 84 dans les dents le bec, ça fait toujours mal. Nickeil Alexander-Walker a joué plus de 21 minutes, le temps pour lui d’inscrire 7 puntos, gober 4 rebonds, délivrer 2 assists et rater 4 shoots longue distance. Des stats qui valent ce qu’elles valent mais c’est dans l’impact que le combo guard n’a pas été bon. Trop de déchets au tir (3/10) et des choix pas toujours judicieux. Au drive notamment.

À l’inverse, bien que la venue des Nets n’ait pas aidé le bilan des Pelicans (108-101 pour Brooklyn), NAW a su tirer son épingle du jeu. Des stats complètes : 9 points, 4 rebonds, autant de passes décisives et un plus/minus de +6. Efficace pour rentrer des paniers (c’est le but au basket) avec un appréciable 4/7, il a d’abord eu la vision pour trouver les joueurs chauds (Hart). C’est en fin de match, à cheval sur les deux derniers quarts, qu’il a scoré. De manière très juste, permettant à New Orleans de rester dans le match. En phase offensive il a tiré profit des écrans posés par ses coéquipiers et semble avoir développé une relation intéressante avec Jaxson Hayes. En revanche il a commis certaines erreurs de marquage défensivement.

Une équipe en perdition qui redresse la tête

Collectivement le bilan est catastrophique. NOLA a jugé bon de poursuivre sa série de 4 défaites entamées en novembre… pour la pousser jusqu’à 13 matchs sans victoire. Une habituation à la lose qui a valu aux Pels de flirter avec la position des Warriors. La dernière. Mais malgré ces défaites, Alvin Gentry n’a pas trouvé utile de faire sortir NAW du banc. Pourtant le garbage time, ce n’est pas ce qui manque le plus en Louisiane. Inquiétant pour notre rookie tant les choix de coach Gentry semblent étranges. La concurrence est rude au poste d’Alexander-Walker, mais difficile d’avancer que Lonzo Ball réalise une grande saison. Au moins Nickeil n’aura pas eu à trop user ses pompes. Toujours un cadeau en moins à demander au Père No.

Depuis 6 matchs la dynamique s’inverse. Les Pels ont engrangé 5 wins en épinglant des équipes tels que Denver, Houston ou Indiana à leur tableau de chasse. Encore une fois notre Canadien n’a pas joué les premiers rôles. S’il a apporté des minutes intéressantes contre les Pacers, il n’aura cependant pas fait tomber le survêt’ contre Rockets et Nuggets.

Allez une nouvelle décennie s’annonce et nous continuons de croire que Nickeil Alexander-Walker peut y trouver sa place. L’ex de Virginia Tech garde confiance, a toujours deux bonnes mains et n’a pas perdu ses qualités athlétiques. Ne lui reste plus qu’à retrouver de l’adresse et une réelle constance dans ses performances. Il est temps de prendre ton envol jeune pélican !

Crédit photo : The Canadian Press
Marius VEILLEROT

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