Deux jours avant Noël, Adam Silver a décidé de nous faire un cadeau en avance. Le 22 décembre (ou bien le 23 très tôt le matin en France), la NBA donne son grand départ. Une saison qui sera spéciale à plus d’un titre. Seulement 72 matchs, pas de All-Star game, pas de public pour le moment… Mais une chose ne change pas. La hype, bien évidemment. Mais aussi les récompenses de fin de saison. Alors les Olympistes ont décidé de se lancer dans le petit jeu des pronostics. Vous pouvez enregistrer tout ça et revenir nous voir en fin de saison !

MVP : Luka Doncic

La course au MVP s’annonce très très indécise. Les retours de KD et Steph Curry, Giannis qui va chercher à justifier le dicton « jamais deux sans trois« , ou encore AD et LeBron qui voudront poursuivre dans la lignée de la bulle. Pas facile de trancher un débat si dense en quelques lignes. Mais puisqu’il faut se mouiller, c’est bien Luka qui obtient les faveurs de la rédaction. Le Slovène était déjà dans toutes les têtes l’année dernière Cette saison il peut légitimement voir plus grand. Epatant depuis son arrivée il y a deux ans désormais, on ne voit pas ce qui pourrait stopper l’ascension du joueur des Mavs.

Doncic sort d’une saison à 28.8 points de moyenne, avec près de neuf passes et neuf rebonds qui plus est. Face aux Clippers pour ses premiers matchs de playoffs, le gamin ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Des records en veux-tu en voilà. Le buzzer beater de la saison en prime. Il faut sans cesse le répéter tant cela paraît invraisemblable. Luka n’a que 21 ans. 21 ans et déjà le niveau d’un vétéran. 21 ans et déjà une saison calibre MVP dans une équipe outsider. Si jeune, et déjà le poids d’une franchise sur ses épaules.

Le temps joue en sa faveur. S’il n’est pas MVP cette année, il le sera dans les saisons à venir. Pour franchir un cap dès maintenant, il faudra que son équipe passe un cap avec lui. La blessure de Porzingis pourrait jouer en sa défaveur pour les premières semaines de compétition. Cependant, avec 30 points de moyenne et des stats en triple-double tous les soirs, qui pourra ravir le trophée à Luka Doncic ?

ROY : LaMelo Ball

Il est celui qui peut donner à cette cuvée de draft décriée un semblant de légitimité. Drafté en troisième position par Charlotte, LaMelo Ball aurait logiquement pu prétendre à un des deux premiers spots. Ni les Wolves ni les Warriors n’avaient besoin d’un meneur. Ce sont finalement les Hornets qui remportent la mise, faisant par la même occasion revenir l’attention en Caroline du Nord.

Le garçon a un nom qui aide il faut dire. Contrairement à son frère Lonzo lors de son arrivée aux Lakers, LaMelo arrive avec les clés de sa franchise dans les mains. Meneur titulaire, il aura les minutes nécessaires pour confirmer les attentes placées en lui. De quoi se faire plaisir avec la balle, notamment à la passe. Les matchs de présaison nous ont montré que les Hornets, sans forcément être dans la course aux playoffs, seront une petite machine à highlights. Sans la pression des résultats, la hype (et on l’espère le niveau) jouera en la faveur de LaMelo Ball. Il devient un légitime prétendant au titre de Rookie de l’année.

Nous vous encourageons à écouter notre dernier podcast où nous traitons plus longuement du débat sur les Rookies (disponible sur Apple Podcasts, Spotify et Deezer).

DPOY : Anthony Davis

Giannis, Adebayo, Rudy Gobert… La lutte pour le titre du défenseur de l’année s’annonce tout autant disputée que celle du MVP. Et on y retrouve des  joueurs qui peuvent prétendre aux deux trophées. Anthony Davis a prouvé que les Lakers ont besoin de lui en attaque comme en défense. Y a-t-il encore besoin de présenter le monosourcil le plus connu de la ligue ? AD avait déjà été nommé parmi le NBA All-Defensive first team l’année dernière. Il avait même des meilleures stats défensives que Giannis, élu meilleur défenseur la saison passée. Nul doute que motivé par la conquête d’un second titre, Davis fera le travail des deux côtés du terrain.

MIP : Michael Porter Jr.

Drafté en 2018 par les Nuggets, l’ailier a patienté une saison sur le bord des parquets. Touché au dos, sa franchise a préféré ne pas prendre de risques avant de le faire débuter en NBA. Pour sa saison rookie l’année dernière, le joueur de 22 ans ne perd pas de temps. Il doit se contenter de bouts de matchs mais quand il joue, il joue bien. Et d’un coup, on se dit que sa quatorzième place à la draft a tout du bon coup. Grâce aux nombreuses absences de Denver dans la bulle, il obtient une place de titulaire. Il plantera 37 points sur la tête du Thunder. Pas le temps de rigoler. L’ancien des Tigers du Missouri prouve qu’il a un potentiel offensif incroyable, capable de marquer quand il en a envie.

Cette année, MPJ pourra prétendre à une place de titulaire au sein d’une équipe qui joue le haut de tableau à l’ouest. Le potentiel est là, les conditions pour qu’il progresse le sont aussi. Entouré par Jokic ou encore Jamal Murray, ses stats vont gonfler. Il sera plus souvent sous le feu des projecteurs. Et si Denver veut s’imposer dans une conférence ouest toujours plus impitoyable, la progression de Porter Jr. sera peut-être un des facteurs clés. La concurrence sera rude. On pense notamment à Shai Gilgeous-Alexander qui aura carte blanche à OKC.

6th man of the year : Spencer Dinwiddie

Spencer Dinwiddie a prouvé l’année dernière que les Nets pouvaient compter sur lui. Avec la longue absence de Kyrie Irving, le meneur remplaçant est devenu titulaire, s’invitant dans les discussions pour une place de All-Star et même pour le titre de meilleure progression de l’année. Il devrait retrouver le banc cette saison. Enfin le banc, on ne parle pas du banc des Knicks. Les Nets sont une des franchises les plus attendues de la saison. Et être le back-up de Kyrie Irving, il y a pire comme situation. Spencer peut également jouer au poste d’arrière, à côté de Kyrie. Mais cette place semble promise à Caris LeVert.

Dans une équipe qui jouera le haut de tableau, Dinwiddie sera peut-être le remplaçant le mieux loti. Leader d’une second unit composée entre autres de DeAndre Jordan, Taurean Prince ou Landry Shamet, le meneur aura les clés de l’équipe quand il faudra reposer les leaders. Avec plus de 20 points de moyenne l’an dernier, son apport sera non négligeable.

Coach of the year : Steve Nash

Il est encore tôt pour le désigner meilleur coach de cette saison et ce choix est en quelques sorte, un pari. L’ancien joueur sera un Rookie à ce poste, et la concurrence est rude. Brad Stevens, Mike Malone, Erik Spoelstra pour ne citer qu’eux. Mais avec les Nets qui auront tout à prouver cette saison, Nash pourra compter sur les retours de Kyrie Irving et KD au plus haut niveau. De plus, il est entouré d’un staff 5 étoiles (Mike D’Antoni et Ime Udokapour entre autres). La hype est présente. Les performances surtout offensives sont excellentes, sur le peu que l’on a vu.

Son statut d’ancien champion (double MVP) pèsera et sera utile pour gérer les gros caractères de son effectif. S’ils parviennent à mettre leurs égos de côté, KD et Kyrie ont tout pour former un duo prêt à écraser la ligue. Si son équipe au delà de ses deux hommes forts joue bien, il est clair que Steve Nash peut prétendre au titre de meilleur coach de l’année.

Crédits photo : Getty Images

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