Le Real Madrid reprend les commandes sur Barcelone, Liverpool renaît de ses cendres face à City et Paris assure le strict minimum contre l’OM. Retour sur ces trois matchs de prestige.

Ce dimanche 16 octobre était à ne manquer sous aucun prétexte. Les trois plus grandes affiches des Championnats anglais, espagnols et français se sont jouées, avec des enjeux différents pour chacun des clubs.

Real Madrid – FC Barcelone : 3-1 (2-0)

Le Classico, ce match qui réunit plus d’un milliard de personnes à travers le monde, a vu s’affronter les deux clubs les plus iconiques d’Espagne pour la 185ème fois en Liga. Cette rivalité est apparue dans un contexte de tension, à l’époque où Madrid était le siège du gouvernement de Franco, tandis que Barcelone réclamait son indépendance. La première confrontation des équipes les plus titrées d’Espagne, a eu lieu en 1928. Depuis, le Classico est monté en popularité avec une rivalité toujours aussi forte aujourd’hui. On a pu admirer des confrontations de légende, opposant notamment Lionel Messi à Cristiano Ronaldo, pendant une dizaine d’années.

Côté sportif, l’enjeu est de taille : prendre la tête de la Liga. Le Santiago Bernabeu a fait le plein pour ce match au sommet, réunissant des stars de tous les côtés. Karim Benzema met tout de suite le Real Madrid sur la bonne voie et inscrit son 4ème but en championnat (12′), après un premier quart d’heure maitrisé par les Merengues. Ils reprennent donc les rênes de la Liga mais se font presque surprendre avec cet énorme raté de Robert Lewandowski, seul face au but vide (26′). Barcelone va craquer de nouveau par l’intermédiaire de Federico Valverde qui double la mise pour le Real (35′)

Après une bataille acharnée, le Real Madrid s’impose dans le Classico. Crédit photo : Pierre-Philippe Marcou / AFP

En seconde période, Barcelone prend le jeu à son compte et met le pied sur le ballon, sans pour autant être dangereux dans la surface adverse. Puis arrive la 72ème minute et une action qui va faire couler beaucoup d’encre. L’attaquant polonais des Blaugranas s’enfonce dans la surface avant d’être déséquilibré par derrière. L’arbitre ne consulte même pas la vidéo et le jeu continue. Mais les Catalans ne se découragent pas. Ils poussent pour revenir avec notamment cette frappe d’Ansu Fati qui rase le poteau (78′). Ils sont finalement récompensés par Ferran Torres (83′). Une lueur d’espoir pour les Barcelonais (2-1). Mais c’est Rodrygo, sur penalty, qui finit le travail (90′) pour Madrid (3-1).

Après un match à haute intensité, le Real Madrid reprend les commandes de la Liga et devance son adversaire du jour de 3 points.

Liverpool – Manchester City : 1-0 (0-0)

Un choc à l’histoire plutôt récente puisqu’il surgit à l’arrivée des 2 entraineurs stars, venant de Bundesliga, qui révolutionnent ces 2 équipes. Pep Guardiola permet à Manchester City de se trouver alors une identité de jeu, tandis que Liverpool revient sur le devant de la scène grâce à Jürgen Klopp. La saison 2018-2019 fait basculer ses équipes dans une autre dimension. Elles se battent pour le titre de Champion d’Angleterre et c’est City qui soulève le trophée, devançant son rival, 98 points à 97.

Le rouleau compresseur Cityzen arrive dans un Anfield des grands soirs. Liverpool est cependant mal embarqué en Premier League. Au coup d’envoi, les Reds comptabilisent 13 points de retard sur leur adversaire du jour, la victoire est donc obligatoire. De son côté, Manchester City lutte en haut du classement avec l’invité surprise Arsenal.

Après un début de match pauvre en occasion, le match s’emballe en deuxième mi-temps avec Mohamed Salah. Il file seul face au but, mais voit sa frappe détournée du bout des gants par Ederson (50′). Sur l’action qui suit, Manchester City croit prendre l’avantage, avant de voir le but de Phil Foden annulé, après visionnage de la var, pour une faute en début d’action (52′).

Le match bascule alors dans une autre dimension et devient électrique, surtout sur les bancs de touche. Sur le terrain, le ballon va d’un côté à l’autre mais personne n’arrive à trouver la faille. Mais c’est sans compter sur Salah qui part de nouveau seul en profondeur, sur une passe de son gardien Alisson, et qui, cette fois, ne se fait pas prier pour tromper Ederson. (76′). Liverpool aurait même pu mener 2-0 mais Darwin Nuñez a décidé de jouer tout seul, et son tir est contré (88′).

Liverpool arrache une victoire face au rival Cityzen et se relance dans le championnat. De son côté, les SkyBlues laissent filer Arsenal en tête de la Premier League.

Mohamed Salah remet Liverpool sur les bons rails. Crédit photo : Reuters

Paris SG – OM : 1-0 (1-0)

C’est l’un des classique de la Ligue 1. Une rivalité qui voit le jour dans les années 1990, où l’OM de Bernard Tapie domine alors la Ligue 1. Après le rachat du PSG par Canal+ et Michel Denisot en 1991, la chaîne cryptée profite alors de l’occasion pour booster ses audiences en créant cette rivalité avec Marseille. Le Classique est né.

Sur le côté sportif, c’est un match de haut de tableau qui peut permettre à Marseille de revenir sur le leader parisien. Mais le PSG démarre fort en mettant une pression d’entrée de jeu sur le but de Pau Lopez, qui détourne deux frappes successives de Messi (3′). Le match s’équilibre par la suite. L’Olympique de Marseille se procure quelques occasions mais sans pour autant inquiéter Donnarumma. Paris profite de l’inefficacité des Phocéens et les punit juste avant la mi-temps grâce à Neymar, bien servi par Mbappé pour sa première passe décisive (1-0).

La deuxième période est similaire à la première, les deux équipes se répondent coup pour coup. Marseille craque. Samuel Gigot commet l’irréparable et voit rouge à cause d’un tacle appuyé sur Neymar (72′). A 11 contre 10, la tâche est plus facile pour Paris, qui gère le rythme du match. Le trio magique parisien se procure de nombreuses occasions sans parvenir à concrétiser, mais le plus dur avait déjà été fait.

Après un match équilibré mais pauvre en efficacité, le Paris Saint-Germain s’impose 1-0 et creuse l’écart en tête de la Ligue 1 tandis que l’OM voit ses concurrents revenir dans la course à l’Europe.

Crédit photo : Bertrand Guay / AFP
Adrien Izard-Le Calvé

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