Alors pour la dernière fois cette saison, jetons un petit coup d’œil par dessus l’épaule, et c’est parti pour le dernier résumé de l’année. Entre le suspens autours du titre de MVP, les rebondissements des phases finales et la conclusion de la saison, il s’en est passé des choses depuis la fin de la saison régulière. Nous sommes donc partis pour le dernier débrief de l’année, alors si vous n’avez pas suivi l’actualité NBA de cette fin de saison, vous êtes au bon endroit. Sortez une feuille, un stylo, on commence le cours de rattrapage.

Peu de suspens pour les récompenses individuelles…

Paolo Banchero rookie de l’année, ok. Malcolm Brangdom meilleur sixième homme, d’accord. Jaren Jackson Jr meilleur défenseur, amplement mérité. Mike Brown coach de l’année, prévisible… Vous l’aurez compris, très peu de surprises pour ce qui est des vainqueurs individuels cette saison. Le moins évident serait peut-être celui de la meilleure progression qui revient finalement à Lauri Markkanen alors que Shai Gilgeous Alexander vient tout de livrer la saison de sa vie, mais passons.

De toute manière, les yeux de la plupart des fans étaient posés sur un autre trophée en cette fin de saison, le “Michael Jordan trophy”, la récompense décernée au meilleur joueur de la saison, le fameux MVP. Et ce n’étaient pas les seuls. Toute la saison durant, Embiid, Jokic et Antetokounmpo n’ont pas lâché du regard cette récompense tant désirée. Un Camerounais, un Serbe et un Grec. On pourrait croire à un début d’une mauvaise blague, mais non cela montre juste à quel point la ligue s’est récemment internationalisée. C’est simple, ces quatre dernières années, le trophée est passé deux fois dans les mains de Giannis Antetokounmpo et deux fois dans celles de Nikola Jokic. Au bout d’un moment, il fallait bien que notre troisième protagoniste s’empare des honneurs au moins le temps d’une saison, et c’est exactement ce qu’il va se passer. 

Embiid couronné à domicile le 6 mai 2023 – via USA Today et Bein Sport

Meilleur scoreur de la ligue avec 33 points par match, impérial en défense avec 1,7 contres, 1 interception et 10,1 rebonds de moyenne, le tout, sublimé par un bilan de 54 victoires pour 28 défaites, que demander de plus ? Joel Embiid a été purement et simplement dominant cette saison, son titre de MVP est largement mérité. Et puis, depuis 2022, le pivot des Sixers a, en plus de la nationalité camerounaise, la nationalité américaine et.. française ! Donc on peut dire que cette saison, un français a été couronné MVP pour la première fois. Espérons que cela se reproduise un jour, sans qu’on ait besoin de jouer sur la naturalisation du joueur cette fois.

…mais des surprises en playoffs…

Dans un premier temps, chose quasiment impensable il y a 6 mois, les Lakers ont été bons. Très bons même. Menés par un Lebron James qui vieillit comme du bon vin et un Anthony Davis qui montre enfin qu’il est l’un des meilleurs intérieurs de la ligue, la franchise de Los Angeles effectue un parcours remarquable. Ils éliminent les Grizzlies de Memphis au premier tour (tchao Ja Morant), puis, accèdent aux finales de conférence en battant les Golden States Warriors (tchao Stephen Curry). Mais bon, il ne faut pas abuser, leurs adversaires en finale de conférence étaient les Nuggets de Denver, soit, l’équipe avec le meilleur bilan à l’Ouest. Donc non, les Lakers ne passeront pas les finales, ce qui reste tout de même très impressionnant pour une équipe qui avait pourtant si mal commencé la saison. 

Direction la conférence Est à présent, où l’on a eu droit à une demi-finale tout bonnement incroyable entre Boston et Philadelphie. Phila gagne le match 1, Boston égalise en match 2. Boston prend le dessus en match 3, Phila égalise. Phila repasse devant, avant de se faire rattraper en match 6… Vous l’aurez compris, pas d’autre issue que cet inévitable match 7. Et là, pas de chichi. A la clé, soit une victoire, soit un ticket express pour des vacances loin de la finale. Et si on se fie à la bombe atomique que lance Jayson Tatum, lui, n’est pas pressé d’aller à la plage. 51 points et 13 rebonds pour le dernier match de la série. En face, Joel Embiid peine à s’imposer dans la raquette. Il finit le match avec une performance décevante, ne dépassant pas les 15 petits points. Les Celtics se qualifient donc pour la finale de conférence, avec comme adversaire, les huitièmes du classement. 

Quand on défend sur le MVP en titre, un peu d’aide fait toujours du bien – via Barry Chin/The Boston Globe via Getty Images

Mais voilà, en playoffs, le classement n’existe plus, un huitième peut très bien battre un premier. La preuve, avec le Heat de Miami qui élimine les Bucks dès le premier tour en remportant le série 4-1. Alors, ils ont déjà éliminé les premiers, pourquoi pas les deuxièmes ? En tout cas, Jimmy Butler et sa bande ont les armes pour. De l’adresse au shoot, de la défense dans la raquette, de l’agressivité offensive, mais surtout de l’agressivité tout court. Déjà finaliste en 2020, le Heat aimerait bien retrouver le chemin de la finale. Après trois matchs, ils gagnent déjà 3-0. Aucune équipe n’a jamais remonté un 3-0. On dit qu’il y a une première à tous, et Boston a l’air d’accord avec cette expression. 3-1, 3-2, 3-3… Encore un game 7 pour l’équipe du duo Tatum/Brown. Sauf que cette fois-ci, il ne sera pas à leur avantage. Le Heat est fort, beaucoup trop fort pour les Celtics qui s’inclinent sur le score de 84 à 103. 

Jimmy Butler impérial tout le long des phases finales – via Getty Images et Eurosport

En finale, Miami donne donc rendez-vous à Denver.

… et finalement, le grand gagnant est…

Le premier de l’Ouest contre le huitième de l’Est. L’équipe d’un double MVP contre celle de Jimmy Butler. Miami n’était pas censé être là, mais tant qu’à faire, autant se donner à fond. Après avoir perdu le premier match, le Heat se rattrape au deuxième, l’histoire est en marche, le outsider égalise le favoris. 

Cassons le suspens dès maintenant, les Nuggets s’imposent 4-1. Denver est bien au-dessus de Miami, et leur pivot, Nikola Jokic, lui, est bien au-dessus de toute la ligue. A l’appuie, ses performances dans l’ordre chronologique : 

  • 27 points, 14 passes décisives, 10 rebonds
  • 41 points, 4 passes décisives, 11 rebonds
  • 32 points, 10 passes décisives, 21 rebonds
  • 23 points, 4 passes décisives, 12 rebonds
  • 28 points, 4 passes décisives, 16 rebonds. 
Jokic prouve au monde entier qu’il est peut-être actuellement le meilleur joueur du monde avce ce nouveau trophée – via Aaron Ontiveroz/The Denver Post

Ce que Jokic propose à tous les fans de basket du monde, c’est tout bonnement incroyable, et sans surprise, il obtient le trophée de MVP de la Finale NBA. 

… les Nuggets de Denver !

Un sacre amplement mérité pour Jokic et sa bande, mais surtout, pour la première fois de l’histoire de Denver, ils soulèvent enfin le Larry O’Brien trophy. Une nuit historique, qui conclut donc une saison NBA particulièrement riche et imprévisible. 

Rendez- vous fin octobre pour le début de la prochaine saison NBA, saison où, sauf imprévu, tous les regards seront braqués sur le jeune Français de Boulogne, Victor Wembanyama. Cette saison fut historique pour les fans de Denver, la prochaine le sera-t-elle pour les fans français ?

Crédit photo : Getty Images via AFP/ 7sur7
Arthur BETTON

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