L’équipe de France de volley jouait cette semaine la deuxième phase de la Volleyball Nation League (VNL) à Orléans, et donc, à domicile, avec 4 matchs au programme. Malgré le grand soutien du public français, au rendez-vous dans la flambant neuve CO’Met Arena, le bilan comptable est mitigé en fin de semaine pour nos Bleus avec 2 victoires et 2 défaites. Ils sont condamnés à réaliser un quasi sans faute lors de la prochaine étape aux États-Unis s’ils veulent prétendre à une place pour le Final 8.
Des Bleus en phase de reprise
Alors qu’il les avait laissés au repos lors de la première phase de la VNL au Japon (1 victoire, 3 défaites), le sélectionneur (italien) de l’Équipe de France, Andrea Giani, décide de rappeler tous les cadres et joueurs majeurs des Bleus pour cette deuxième phase à Orléans, à l’exception d’Earvin Ngapeth. L’Équipe de France enregistre donc le retour dans l’équipe de 7 médaillés d’or olympiques avec les arrivés du libero Jenia Grebennikov, du passeur Antoine Brizard, du central Barthélémy Chinenyeze, des réceptionneurs attaquants Trévor Clévenot et Yacine Louati, et des pointus Jean Patry et Stephen Boyer. Avec le retour de ces cadres, l’objectif affiché est de se servir des matchs de VNL pour préparer au mieux l’équipe pour le Championnat d’Europe qui arrive à la rentrée ( du 28 Aout au 16 Septembre), comme le détaillait en interview Andrea Giani : » C’était une demande de la fédération de ne pas faire de la Ligue des Nations un objectif important cette année. L’objectif, tout le monde l’a compris, c’est le championnat d’Europe. Dans la programmation et la préparation, étant donné que nous sommes déjà qualifiés pour les JO, il nous est apparu important de ménager les joueurs qui, pour beaucoup, n’ont pas coupé depuis 13 ans, avec des plages de repos et de récupération physique et mentale ».

L’équipe encore en rodage
Les Bleus avaient un programme chargé, avec quatre matchs en cinq jours. Le premier les opposait, mercredi soir, à l’Argentine, huitième nation mondiale au classement FIVB. Après avoir remporté le premier set (25-22), les Bleus commettent beaucoup d’erreurs au service dans les sets suivant (21 au total), et finissent par s’incliner en 4 sets ( 25-22 ; 24-26 ; 21-25 ; 20-25) face aux Argentins, portés notamment par leur réceptionneur-attaquant Luciano Palonsky, auteur de 16 points. En manque d’automatisme dans la relation passe-attaque, avec un Antoine Brizard en dessous de son niveau habituel, la défaite est logique pour nos Bleus. Les deux matchs suivant les opposent à Cuba et au Canada, qui sur le papier sont des équipes plus abordables et plus simples à jouer que l’Argentine. Cette tendance se confirme avec deux victoires 3-0 dans ces deux matchs dans leurs physionomies comparables. Face à Cuba, les Français, emmenés par un bon Jean Patry (14 points) qui a remplacé Boyer à la pointe, profitent de la nervosité et de grossières erreurs cubaines dans les moments décisif, pour empocher une large victoire ( 25-18, 25-20, 25-20 ). Afin de continuer sur la même dynamique, Andrea Giani aligne face au Canada la même équipe que celle vainqueresse du Canada, à l’exception de Yacine Louati qui remplace Kevin Tillie au poste de réceptionneur-attaquant. Et ce choix de la continuité dans les hommes alignés sur le terrain s’avère payant pour nos Bleus qui, portés par un excellent Trévor Clévenot (18 points), intelligent dans ses choix et gestes d’attaques variés, infligent une défaite au Canada ( 25-17 ; 25-21 ; 25-21). Après ces deux victoires qui permettent aux Bleus de se retrouver collectivement, le dernier match face au Brésil, troisième nation mondiale, fait alors office de véritable test. Devant 9500 supporteurs français et dans une superbe ambiance, l’Équipe de France entame de la pire des manières son match en perdant les deux premiers sets (25-20 ; 26-24). Le bloc français n’arrive pas à trouver la solution face au pointu Brésilien Alan Souza impressionnant de réussite à l’attaque ( 24 points au total dans le match !). Dès le début du troisième set, Barthélémy Chinenyeze au centre et Antoine Brizard au service sonnent l’heure de la révolte et permettent à nos Bleus de prendre de l’avance au score pour emporter le set facilement 25-19. Le quatrième set est ensuite très serré, mais s’appuyant sur un bloc solide, le Brésil se détache et remporte le match, dans une fin de set marqué par le grand agacement des joueurs français après une faute évidente non sifflé par l’arbitre.

Ngapeth, le retour qui va faire du bien
Si il y a bien quelque chose à constater au terme de cette escapade orléanaise, c’est bien que l’absence du patron français, Earvin Ngapeth, s’est évidemment faite ressentir sur le terrain. Sa folie et ses coups de génie ont indéniablement manqué à l’Équipe de France dans les matchs compliqués contre l’Argentine et le Brésil. Mais à 32 ans, Earvin Ngapeth avait besoin de faire une pause de volley pour recharger les batteries comme l’expliquait dernièrement en interview le sélectionneur des Bleus : » […] il est humain, comme vous et moi. Et là, il ressentait un trop-plein de volley-ball. Il est arrivé un moment où il ne prenait plus aucun plaisir à venir à la salle. Alors je lui ai dit : ‘’Ecoute, tu t’arrêtes, tu penses à autre chose et on fera en sorte de te réintégrer plus tard ». Après cette longue coupure de volley dont il avait vraisemblablement besoin, Ngapeth a rejoint hier les Bleus et sera présent lors de la prochaine étape de la VNL aux États-Unis du 4 au 9 juillet prochain. Un retour qui devrait faire un grand bien aux français, maintenant condamnés au sans-faute pour se qualifier pour le Final 8.







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