En ce début de saison 2023-2024, le club de Lille n’a toujours pas perdu. Opposé samedi dernier aux deuxièmes du championnat, la bataille pour la tête du classement s’annonce rude. Rude, mais pas insurmontable pour un club qui n’en est qu’au début de son histoire.
2022-2023, une saison à oublier
Compliqué. Voilà l’adjectif qui décrit le mieux la saison dernière du LUC HB. 18 défaites, aucune victoire… Bref, une saison noire pour les jaunes et bleus, qui ne leur offre qu’un horizon : la relégation.

Après 3 ans passés au plus haut niveau national, le LUC quitte l’Élite, et retrouve la Nationale 1. Des retrouvailles dont le Président du club, se serait bien passé, et qui auraient même pu être évitées. Au micro des Olympistes, il déclare : “Au mois de juin, on aurait pu être repêché pour rester en Élite, parce que Bordeaux avait déclaré forfait, sauf qu’on a pas les moyens financiers”
Un manque de moyens que l’on traitera un peu plus en profondeur dans la suite de l’article, qui empêche Lille de se maintenir, et les fait descendre au deuxième niveau national.
L’heure de la rédemption ?
En retrouvant le chemin de la nationale 1, le LUC retombe sur celui de la victoire.
Après un début de saison parfait, avec 5 succès en 5 matchs, l’équipe lilloise monopolise la première place du classement, et dans le rétroviseur, le Club de Strasbourg leur fait des appels de phare. Ça tombe bien, ce samedi 18 novembre dernier, nos deux protagonistes se retrouvent sur le terrain, dans un match qui s’annonce décisif dans la course à la montée.

Et dès le début de la rencontre, Lille donne le ton. Le premier quart-temps est équilibré, les deux équipes sont au coude à coude.
Le deuxième quart lui, est à sens unique, celui des Lillois. Acculés par l’excellente presse tout terrain de Lille, la cohésion d’équipe de Strasbourg commence à prendre l’eau, et il semble trop tard pour espérer un sauvetage. 32-15 à la mi-temps, Lille gère l’affaire.
À la reprise, la défense lilloise ne bouge toujours pas. Solide. Troisième quart temps, quatrième quart temps. Le LUC Handibasket musèle Strasbourg, qui perd beaucoup de balles et s’embrouille en défense. Un sursaut d’orgueil lors de la dernière période redonne un peu de piquant à ce match, mais il est trop tard. Bien trop tard pour réagir. Score final : 59-35 et un effectif toujours invaincu.
Réaction à chaud de Mohamed Oulini, international marocain et titulaire du LUC HB :
“Ils ont des joueurs assez rapides, il fallait être hyper sérieux, pas tomber dans leur piège. On gagne de 24 points, on aurait peut-être pu faire mieux mais il fallait gagner, c’était le principal”
L’histoire d’un club en pleine écriture
Un gros début de saison qui laisse apercevoir des ambitions qui le sont tout autant. La montée, la coupe de France, la Coupe d’Europe. Partout, le LUC Handibasket veut gagner.

Mais si sur le terrain tout va, l’envers du décor est parfois difficile. Ce qui manque à ces joueurs, ces entraîneurs, cette organisation, c’est de la reconnaissance. Reconnaissance médiatique d’une part. Même après 3 années passées au plus haut niveau national, aucun journal ne communique les résultats du club.
L’aspect financier est également une barrière. Avec un budget environnant les 80 000 euros par an, il est difficile de garder sa place au niveau Élite, quand les clubs côtoyés disposent eux, de 250 000 euros annuels. Il y a quelques années encore, le budget de Lille ne dépassait même pas les 40 000 euros. Ce doublement de budget, le club le doit à son Président, qui fait tout pour maintenir le LUC HB au plus haut niveau. Arrivé au club il y a 6 ans, Romuald Guidez ne se contente pas de ce qu’il à déjà obtenu, et compte bien continuer dans sa lancée. “Les joueurs, ils se sacrifient, s’entraînent midi et soir, et à côté j’en ai certains qui sont obligés de travailler quand même”.
Un manque de reconnaissance qui ne décourage pas les bénévoles du club. Loin de là, car le LUC Handibasket, c’est surtout une grande famille. “Entendre comme ça, le public qui pousse, qui encourage, mais c’est que du bonheur” nous dit une bénévole du club derrière son comptoir. Malgré les difficultés extra sportives, les résultats sont là, l’amour du sport et la bonne humeur aussi. Que demander de plus pour atteindre des sommets…






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