A quelques mois des JO, l’équipe de France de handball a envoyé un signal fort à la concurrence. Ce dimanche, les Bleus sont redevenus champions d’Europe, dix ans après leur dernier sacre, en venant à bout du Danemark (33-31) au terme d’une finale irrespirable.
D’année en année, cette équipe de France se bonifie et continue de repousser les limites du possible. Alors que cela faisait dix ans que les Bleus du handball n’avaient pas été sacrés champions d’Europe, avec deux titres de champions du monde (2015, 2017) et un sacre olympique (2021) entre-temps, nos Français ont corrigé l’anomalie ce dimanche en venant à bout du Danemark (33-31). A l’image du tournoi des Tricolores, cette finale a été tendue d’un bout à l’autre, avec son lot de rebondissements et d’émotions (très fortes). Au bout du compte, la France termine ce championnat d’Europe 2024 en étant invaincue, avec au bout une quatrième couronne européenne et un statut de favori pour les JO qui s’affirme de plus en plus.
Tout au long du tournoi, il a pourtant été difficile de savoir sur quel pied danser avec cette équipe de France qui avait démarré la compétition en soufflant le chaud et le froid. La phase de poules des Bleus, loin d’être alarmante, avait soulevé quelques questions sur le niveau de l’équipe. Après une victoire inaugurale aisée contre la Macédoine (39-29), la France a été tenue en échec par la Suisse (26-26), la faute à de nombreuses maladresses en attaque. Un raté vite corrigé au match suivant où les Français se sont défaits du pays hôte, l’Allemagne (33-30), qui était le danger numéro un dans ce groupe A.
Les insubmersibles
Passé cette phase de poules un peu tendue, l’équipe de France a rapidement rectifié le tir lors du tour principal, remportant ses quatre matchs sans trop de difficultés. Les Bleus se sont d’abord défaits de la Croatie non sans peine (34-32) avant de rouler sur l’Islande (39-32). Pour la France, ce tour principal était ainsi parfaitement lancé, et a continué tel quel avec une nouvelle victoire aisée contre l’Autriche (33-28) avant de conclure cette deuxième partie de la compétition sur un sans-faute contre la Hongrie (35-32).
Mais c’est en demi-finale que les montagnes russes ont véritablement débuté pour l’équipe de France. Face aux tenants du titre suédois, les Bleus se sont extirpés d’un match compliqué, interminable et terriblement difficile pour tous les joueurs. Après avoir mené de six buts à la pause (17-11) dans un match qui semblait à sens unique, les Tricolores ont bien plus subi avant de se faire rejoindre puis mener par les Suédois. Menée d’un but à quelques secondes du terme, la France obtient un jet franc dont Elohim Prandi se charge, et envoie un pétard dans la lucarne de la Suède pour arracher la prolongation. Un but qui aurait pu être invalidé la faute au pied d’appui de Prandi qui s’est décollé du sol durant l’action, mais malgré la polémique, les Bleus vont en finale après avoir maîtrisé la prolongation (34-30).
Pour le sacre, ils faisaient face à un vieil ennemi, qui les avait battus en finale du mondial un an plus tôt : le Danemark. Dans une finale étouffante où les deux équipes se sont rendues coup pour coup pendant plus d’une heure, il aura fallu attendre le bout du bout de la prolongation pour voir les Bleus se détacher et s’imposer. Dans un final haletant et oppressant, la France a pris l’avantage sur un but de Dika Mem, suivi d’une parade de Samir Bellahcene, et n’a plus lâché son avance. Puis Prandi, encore lui, a envoyé une nouvelle minasse dans le but danois pour redonner deux buts d’avance aux siens à trente secondes du terme, avant que l’oeuvre ne soit parachevée par Yanis Lenne (33-31). Sur le toit de l’Europe au terme d’une folle épopée, les Bleus vont déjà devoir s’atteler à leur prochaine tâche, qui ne sera pas plus simple : conserver leur titre olympique chez eux.
Les Olympistes 
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