Dans le cadre de l’ouverture de la deuxième journée du tournoi des 6 nations, les hommes de Fabien Galthié retrouvent l’équipe d’Écosse, victorieuse des Gallois la semaine passée (27-26). Les Bleus, de leur côté, espèrent se racheter après une lourde défaite et cinq essais encaissés face à l’Irlande (17-38).

« On va voir si l’équipe de France est une grande Nation » affirme le capitaine Grégory Alldritt en conférence de presse, avant de s’envoler avec ses coéquipiers pour Edimbourg. Après la claque reçue le week-end dernier face au XV Irlandais, l’équipe de France amorce son premier déplacement dans ce tournoi 2024. Une équipe de France en quête d’une première victoire depuis la cruelle défaite en quart de finale de coupe du monde face à l’Afrique du Sud 4 mois plus tôt (28-29). Les Bleus arrivent donc en Ecosse sans réelles certitudes, corrigés la semaine passée, avec des changements au niveau du staff et sans leur emblématique capitaine Antoine Dupont, parti avec l’équipe de France 7 pour préparer les Jeux Olympiques. L’Ecosse, elle souhaite enchaîner une deuxième victoire consécutive après celle in extremis (27-26), la semaine dernière, malgré un bon retour des Gallois à l’heure de jeu.

En ce samedi 10 février, le XV du chardon fête le 40^è anniversaire de son deuxième grand chelem, en 1984. Depuis 1999 et leur dernière victoire dans le tournoi des 5 nations, les Ecossais peinent à rivaliser face aux grandes nations européennes. Les hommes du sélectionneur Gregor Townsend arrivent donc déterminés et galvanisés par leur célèbre hymne Flower of Scotland, en dépit d’une petite colonie française de 10 000 supporters qui ne compte pas se laisser étouffer.

Des Bleus imprécis et brouillons dans leur prestation

Très vite, l’Ecosse impose son rythme et profite d’un lancement de jeu pour inscrire, dès la septième minute, le premier essai de la rencontre. Il est inscrit par Ben White après une action collective des trois-quarts écossais. Suite à une combinaison et un enchaînement de « passes après contact », l’arrière Fagerson transmet à son demi de mêlée Ben White qui vient aplatir dans l’en-but. Bielle-Biarrey, Danty et Fickou sont pris de vitesse malgré leur retour.

La France trop indisciplinée, concède des pénalités et son alignement ne parvient pas à effectuer une touche sans être contré. L’Ecosse en profite et mène 13-3 à la demi-heure de jeu. Le scénario Irlandais, va-t-il se répéter ? Les Bleus vont-ils courir au score tout le match sans parvenir à passer devant ? Le doute commence à s’installer dans la tête des supporters mais la réaction d’orgueil ne se fait pas attendre. Le XV de France répond aussitôt et inscrit son premier essai, Gaël Fickou s’en charge, lui qui était sous le feu des critiques après un match médiocre la semaine passée au Vélodrome. Il marque son quinzième essai en Bleu, un essai qui fait du bien à toute son équipe.

Cependant, l’euphorie est de courte durée, le pilier Uini Atonio concède un carton jaune et son équipe doit défendre en infériorité numérique pendant 5 minutes, juste avant la mi-temps. Les Bleus encaissent mais ne lâchent pas, face aux assauts écossais les hommes du capitaine Alldritt résistent et parviennent à contrer la furie écossaise. Les Bleus rentrent au vestiaire avec « seulement » 3 points de retard et peuvent s’estimer satisfaits du résultat compte tenu de la prestation livrée pendant cette mi-temps.

Louis-Bielle Biarrey délivre le XV de France

A l’heure de jeu, le sélectionneur Fabien Galthié décide de faire tourner l’effectif et d’apporter du sang frais à cette équipe de France qui peine à se créer des occasions. Nolan Le Garrec, Julien Marchand, Posolo Tuilagi et Alexandre Roumat pour sa première, apportent ce second souffle à l’équipe de France. L’éclair arrive à 10 minutes du coup de sifflet final, le Bordelais Bielle-Biarrey, 20 ans, servi sur son aile par Nolan Le Garrec, 22 ans, prolonge au pied et aplatit dans l’en-but. L’équipe de France pour la première fois de ce match prend l’avantage au tableau d’affichage (17-16).

Enfin, il reste une minute et suite à une énième perte de balle, la France se retrouve accolée à défendre sur sa ligne. Après 9 phases de jeu, l’équipe d’Ecosse croit avoir franchi la ligne. Dans un amas de joueurs, sans image claire, nette et précise, l’arbitre Australien Nic Berry reste sur sa décision initiale et ne peut accorder cet essai qui pourtant apparait aplati sur la ligne.

Au terme de 10 minutes haletantes qui rattrapent les 70 premières, l’équipe de France parvient à s’imposer dans la douleur à Murrayfield. Une physionomie du match qui n’a pas l’air d’inquiéter le sélectionneur Fabien Galthié on va revenir très fort, vous allez voir. En tout cas rendez-vous dans deux semaines à Lille, pour nos Bleus afin d’affronter l’Italie. L’Ecosse elle reçoit une équipe anglaise victorieuse du Pays de Galles (16-14).  

Victorien Ledoux

Crédit photo : RUSSELL CHEYNE | Credit: REUTERS