L’escalade a fait son apparition aux JO de Tokyo en 2020. Ce sport est composé de trois épreuves : bloc, difficulté et vitesse. Si lors des dernières olympiades, les trois épreuves étaient regroupées pour donner un seul et même podium final, un nouveau format sera expérimenté pour les Jeux de Paris.
Le nouveau format
Les athlètes ne concourent pas aux trois épreuves cette fois-ci. Un format combiné regroupe le bloc et la difficulté tandis que l’épreuve de vitesse sera à part. Certaines modifications ont également été apportées afin de simplifier la compréhension du public et de faciliter le calcul des points.
Il y aura donc bien deux médailles olympiques pour cette nouvelle édition, une pour le combiné et une pour la vitesse. Cela fait sens, car la vitesse est une discipline à part en escalade, qui ne requiert pas les mêmes qualités et le même travail que les autres épreuves.
Depuis le 23 juin, l’équipe de France d’escalade est officiellement connue et des chances de médailles françaises sont envisageables.
Les deux épreuves
La vitesse
Cette épreuve est un duel entre deux grimpeurs, qui doivent escalader un mur de 15 mètres de haut le plus rapidement possible. Ce mur est connu des athlètes, il est identique pour toutes les compétitions. Le record du monde est de 4,98 secondes chez les hommes (Leonardo Veddriq) et de 6,37 secondes chez les femmes (Aleksandra Miroslaw).

© – Tomáš Binter
Le combiné
Chaque épreuve (le bloc et la difficulté) vaut 100 points, le score total maximal est donc de 200 points. Les athlètes devront grimper 4 blocs et une voie de difficulté.
Pour le bloc, l’objectif est de monter en haut d’un mur d’environ 4,5 mètres. Les grimpeurs ont tour à tour 4 minutes pour tenter d’aller le plus haut possible. S’ils vont en haut, ils « topent » la voie. Pour que ce top soit validé, il faut saisir la dernière prise à deux mains de manière stable pendant 3 secondes.
Habituellement, au milieu de chaque bloc se trouve une prise intermédiaire, la prise de zone qui permet au grimpeur d’avoir quelques points, même s’il ne valide pas le bloc. Pour cette épreuve des JO, il y aura 2 zones dans chaque bloc, cela permettra de mieux indiquer l’avancée de chaque grimpeur. Il récoltera donc 5 points s’il contrôle seulement la première prise de zone, 10 points s’il contrôle la deuxième prise de zone et 25 points s’il va en haut et top le bloc.
Un autre changement majeur a lieu, les essais coûteront des points aux athlètes. Normalement, chaque grimpeur peut essayer le bloc autant de fois qu’il le souhaite dans le temps imparti, mais ici 0,1 point sera déduit pour chaque essai dans le bloc. Le seul moyen d’avoir 25 points est de réussir le bloc lors de la première tentative, c’est-à-dire de « flasher » le bloc.

© – Nicolas Vigneron
L’épreuve de difficulté consiste à grimper le plus haut possible une voie de 15 mètres en un seul essai. Les athlètes sont départagés en fonction de la prise qu’ils ont pu atteindre en 6 minutes. Seules les 40 prises les plus élevées de la voie donneront des points aux athlètes. 1 point sera attribué de la 40 à la 30ème prise, 2 points de la 30ème à la 20ème, 3 points de la 20ème à la 10ème et 4 points pour les 10 dernières prises.
Les qualifications pour Paris
68 candidats seront accueillis pour ces Jeux, contre 40 seulement à Tokyo. 20 femmes et 20 hommes participeront à l’épreuve combinée et 14 femmes et hommes à l’épreuve de vitesse. Ces qualifications ont été très redoutées, car chaque pays ne peut avoir que deux athlètes par genre, très peu face à la densité de grimpeurs très performants, particulièrement en France.
En effet, Sam Avezou, Paul Jenft et Mejdi Schalck sont inséparables. Adversaires et partenaires depuis des années, ils progressent, s’entrainent et se motivent ensemble. Aux côtés de Mikaël Mawem et Manuel Cornu, ils dominent l’escalade française.
Sam Avezou est sur une très bonne dynamique depuis ce début d’année. Il vient d’être sacré vice-champion du monde de difficulté à Chamonix ce dimanche 14 juillet. Il décroche aux côtés de Paul Jenft son ticket pour Paris.

© – Arthur Delicque
Du côté des femmes, il y avait moins de suspens. Oriane Bertone (médaillée d’or en coupe du monde de bloc 2023) domine l’escalade en France avec Zélia Avezou (médaillée d’or en bloc et d’argent en difficulté aux Jeux européens de 2023). Si elles peuvent prétendre à un podium, la première place semble promise à la Slovène Janja Garnbret qui a sans surprise remporté les derniers JO. Elle cumule 19 médailles d’or et 6 médailles d’argent.
L’équipe de France
En septembre 2023, Bassa Mawem a décroché son billet pour l’épreuve de vitesse, rejoint par Oriane Bertone qui se qualifie sans surprise pour le combiné. Après une longue attente, l’équipe de France est officiellement au complet depuis le 23 juin. Capucine Viglione et Manon Lebon prennent leur place pour la vitesse, tandis que Zélia Avezou, son frère Sam Avezou et Paul Jenft rejoignent Oriane Bertone sur le combiné.
Le programme
L’IFSC a voulu un programme mixte chaque jour, avec des femmes et des hommes, mais aussi une variété dans les disciplines, afin d’apporter de la lumière sur l’ensemble des pratiques de l’escalade.
Lundi 5 août :
Demi-finales combiné hommes (bloc + difficulté) – Épreuves de bloc
Qualifications vitesse femmes
Mardi 6 août :
Demi-finales combiné femmes – Épreuves de bloc
Qualifications vitesse hommes
Mercredi 7 août :
Demi-finales combiné hommes – Épreuves de difficulté
Finale vitesse femmes
Jeudi 8 août :
Demi-finales combiné femmes – Épreuves de difficulté
Finale vitesse hommes
Vendredi 9 août :
Combiné hommes – Finale
Samedi 10 août :
Combiné femmes – Finale






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