Près de 250 personnes étaient présentes ce dimanche au stade Lucien Montagne pour assister au 5e tour de Coupe de France, opposant le Wasquehal Football (N2) à l’Olympique Saint-Quentin (N3). Ces deux équipes se connaissent, puisqu’elles s’étaient affrontées en National 2 (la quatrième division française) l’an passé. La compétition est différente, cependant le résultat est le même, l’OSQ bat le club nordiste. 2-2 à la fin du temps réglementaire, mais c’est bien le club de l’Aisne qui s’est imposé aux penaltys (4 – 2).

« On était en réaction sur la 1re mi-temps »

Les mots du coach wasquehalien, Tony Akli, sont clairs, son équipe n’est pas rentrée dans le match comme elle aurait dû. Arrivé cet été à la tête de l’équipe première, T. Akli a remarqué ce surplus d’intensité mis par l’équipe visiteuse, nécessaire pour faire basculer le début de rencontre en leur faveur. Plus attentistes, Wasquehal a longtemps tenu la balle dans la moitié adverse, sans être tranchant ni efficace. 

Au bout d’un quart d’heure de jeu, le numéro 10 de l’OSQ part en profondeur dans le dos de la défense. Placé sur le flanc droit, il délivre un centre dévié en retrait par l’attaquant de pointe, Florent Stevance. Personne ne l’avait vu venir, dans son dos, c’est bien son coéquipier, Jessy Cambrone, qui surgit pour placer une frappe imparable au ras du sol.

Le jeu continu et toujours aucune réaction notable de la part des Wasquehaliens, malgré les nombreux débordements des ailiers, le numéro 9, David Pollet (sorti à la mi-temps) reste introuvable. Il faut attendre la 39ème minute pour voir l’ancien de Ligue 2, Messaoud Bouardja, déclencher une frappe limpide aux abords de la surface de réparation. Le gardien saint-quentinois est trompé par le rebond, et le ballon termine sa course dans le petit filet. 1 – 1. 

Sauf que deux minutes plus tard, l’OSQ reprend l’avantage sur une action similaire au premier but et dont les protagonistes sont les mêmes. J. Cambrone envoie une frappe brossée dans la lucarne opposée. 

Célébration après le second but de l’OSQ sous les applaudissements de son président, Didier Dubois © – Raphaël Bonnamy / Les Olympistes

Du mieux au retour des vestiaires

Bien plus en jambe, Wasquehal prend en main le rythme du match en seconde période. « En deuxième mi-temps, c’était beaucoup mieux, on méritait d’aller chercher la victoire » affirme l’entraîneur du club de la métropole lilloise. En effet, à la 69ème minute, Wasquehal revient au score pour la seconde fois du match avec le deuxième but de M. Bouardja. 2 – 2

La fatigue se fait ressentir des deux côtés, les fautes sont de plus en plus présentes et les Wasquehaliens se voient plusieurs fois en position de marquer un troisième but, mais en vain.

La cruauté des pénaltys

Si les deux premiers tireurs de Wasquehal marquent leur pénalty, ce n’est pas le cas pour le troisième, Fares Hassani, dont la frappe est stoppée par le gardien adverse. Même résultat pour Rayan Frikeche, qui voit son tir passer au-dessus de la barre transversale. De l’autre côté, l’OSQ concrétise ses trois premiers pénaltys. F. Stevance, quatrième tireur, s’avance et ne loupe pas le sien. Il envoie Saint-Quentin au 6e tour de la Coupe de France.

Les deux équipes au rond central lors de la séance de tirs au but
© – Raphaël Bonnamy / Les Olympistes

L’OSQ porté par ses attaquants et son plan de jeu

Le duo d’attaquants de 35 et 36 ans de l’OSQ était parfaitement complice. Le premier, J. Cambrone a marqué les esprits par son profil d’ailier virevoltant et technique, il est l’auteur des deux buts saint-quentinois. Le second, F. Stevance, facilement comparable à Peter Crouch, a utilisé sa taille et sa force athlétique pour servir de point d’appui, passeur décisif à deux reprises, c’est lui qui s’élance pour tirer le dernier pénalty victorieux.

L’entraîneur saint-quentinois, David D’Ascenzo, a décidé de changer sa composition d’équipe par rapport aux matchs précédents, notamment la semaine dernière lorsque son équipe a été battue en championnat (4 – 1 face à la réserve du Stade de Reims). « Il faut toujours changer quelque chose quand ça ne va pas. Soit on change de joueurs, soit on change de système ». En effet, si en N3 l’équipe se bâtissait sur un 4-3-3, hier D’Ascenzo s’est réinventé et a mis en place une défense à cinq. Un changement qui a porté ses fruits. De quoi prendre à contre-pied le travail fait par les deux analystes vidéos de Wasquehal.

Malgré son élimination en Coupe de France, Wasquehal a l’occasion de se relancer samedi face à Bobigny. Avec quatre points après sept journées, les protégés de T. Akli sont 14èmes devant Haguenau et Aubervilliers.

Raphaël Bonnamy

© – Raphaël Bonnamy / Les Olympistes

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