Entre la saison 2023-2024 exceptionnelle de Victor Wembanyama et la sélection de trois français dans le top 10 de la draft, l’emballement autour de nos frenchies est total. La saison régulière débute ce mardi, après une pré-saison riche où s’est illustrée cette nouvelle génération. L’occasion de faire un rapide tour d’horizon des performances et des attentes autours des jeunes joueurs français.
Wemby en mode « year 2 »
Premier choix de la draft 2024 (système de sélection où les équipes choisissent à tour de rôle leurs nouveaux jeunes joueurs), rookie de l’année, meilleur contreur de l’année, deuxième au titre de meilleur défenseur de l’année (Defensive player of the year)… L’alien français se construit déjà un palmarès impressionnant pour sa première saison NBA. Il a su répondre aux attentes pourtant monstrueuses qui pesaient sur lui. Cette deuxième saison sera l’occasion de confirmer sa position de prospect de la décennie. « Wemby » année 2, c’est le principal prétendant au titre de Defensive Player Of the Year, et LE joueur autour duquel il faut construire sa franchise selon le sondage annuel des General Managers.
La pré-saison a cependant révélé en partie les points sur lesquels il devra travailler. Améliorer sa régularité au tir à trois points (0 sur 5 contre Orlando et 1 sur 4 contre Miami) lui permettrait de faire un pas de plus pour devenir l’arme offensive ultime. Rejoint par Chris Paul, meneur douze fois all-star, on peut espérer que l’expérience du vétéran lui sera profitable, et surtout, que ses 2 mètres 24 seront servi sous le panier, là où sa réussite au tir flirte avec les 100 %. Une relation sur pick-and-roll (système de jeu au basket) à exploiter et dont les highlights de cette pré-saison laisse entrapercevoir tout le potentiel.

© – NBA.com
Coulibaly continuera-t-il sa progression folle ?
Rejoint par son compatriote (Alexandre Sarr) drafté dans la capital états-unienne, Bilal Coulibaly entame une deuxième année NBA aux Washington Wizards. Après une saison rookie prometteuse, particulièrement en défense (presque 3 interceptions en moyenne par match), l’ancien joueur des Mets 92 doit maintenant s’imposer comme l’une des armes offensives de la franchise. Les Wizards auront besoin d’un Coulibaly en forme pour le reste de la saison qui s’annonce compliquée pour les joueurs de Brian Keefe. Quand on connaît la vitesse de progression de Bilal, on peut espérer que les promesses de l’année dernière se concrétisent sur le parquet de la Capital One Arena, en tant que titulaire de l’effectif. Le staff, en tout cas, se dit régulièrement bluffé par la manière dont Coulibaly s’est adapté à la NBA, au point d’acquérir le statut de joueur intouchable de la franchise.

© – Geoff Burke
Zaccharie Risacher, future valeur sûre d’Atlanta
Selon ses détracteurs, il est le premier choix de la « pire draft de l’histoire ». Pourtant, il a su proposer des performances plus que convaincantes avec les Hawks de Trae Young. Il arrive « par surprise » dans une équipe plutôt bien construite pour une franchise qui a eu le privilège d’avoir le premier choix de la draft. En effet, Atlanta n’avait que 3% de chance de l’obtenir.
Impressionnant d’adresse, Risacher-fils un premier match de pré-saison à 18 points, 3 rebonds, deux passes décisives et surtout 78 % de réussite au tir. Il confirme ainsi son statut de shooter fiable après une saison en Europe, où il s’était affirmé comme un des meilleurs tireurs à trois points d’Eurocup. Alors certes la NBA, est un autre basket, un autre rythme. En tout cas, ce que l’ancien de la JL Bourg produit est très encourageant.

© – Stephen Gosling/NBAE via Getty Image
Alexandre Sarr, de trop petites performances pour un futur grand joueur ?
Attaqué vivement par les « experts » NBA, prêts à le qualifier de « bust » avant même que la saison régulière commence, Sarr doit prouver qu’il a sa place dans la Grande Ligue. Auteur d’une Summer League catastrophique, le Français avait compilé un affreux 0/15 au tir contre Portland. Il signe, à l’inverse, un beau premier match de pré-saison à 15 points, 3 rebonds et 4 passes décisives malgré la défaite contre Toronto. Des performances globales de pré-saison correctes pour un rookie, mais peut-être un peu moins pour un deuxième choix de draft.
Les minutes de jeu qui lui seront accordées dans une équipe sans prétention au titre, devraient lui permettre de s’affirmer légitimement comme le numéro 2 de la draft 2024.

Lucas Peltier-USA TODAY Sports
La bonne surprise de la pré-saison est aux Hornets
Tidjane Salaun pourrait bien être la raison qui nous maintient éveillés pour un match des Hornets cette année. Si on ne l’attend pas performant immédiatement malgré sa sixième position à la draft, l’ancien joueur de Cholet a su nous surprendre avec sa moyenne de 11 points, 7 rebonds et une passe décisive par match en pré-saison. Titulaire contre les Pacers, il s’est montré utile même si on adresse au tir n’était pas au rendez-vous. En effet, il compense son 2/11 au shoot par une moisson de rebonds (14). Entouré de jeunes joueurs bourrés de talent comme Brandon Miller ou LaMelo Ball, Tidjane fait partie d’un projet à long terme chez les Hornets qui pourrait bien se révéler dans les prochaines années. Affaire à suivre.

© – Petre Thomas-Imagn Images
Des frenchies qui n’ont rien à perdre, tout à prouver
Outre les têtes d’affiche françaises, de nombreux autres jeunes tentent ou continuent l’aventure NBA cette année.
Armel Traoré, signé en two-way contract aux Lakers pour sa première année dans la ligue, a eu du temps de jeu durant la Summer League. Pacôme Dadiet, quatrième plus haut drafté français cette année se retrouve aux Knicks. Il réalise une grosse performance (13 points et 8 rebonds) en tant que titulaire face aux Hornets de son compatriote Tidjane Salaun. Reste à savoir si cela sera suffisant pour lui garantir un rôle un effectif qui jouait les demi-finales de conférence l’année dernière. De la même manière, Sidy Cissoko doit trouver sa place dans l’effectif des Spurs où il n’avait que peu joué l’année dernière. Les 15 points inscrits contre les Rockets pourraient jouer en sa faveur.
Rayan Rupert, va lui aussi entamer sa 2ème saison en NBA du côté de Portland. Auteur de 20 points pour son dernier match de pré-saison, le Français aura normalement du temps de jeu dans une équipe qui ne joue rien cette saison. Moussa Diabaté arrive lui sur sa 3ème saison outre-atlantique qu’il disputera à Charlotte avec Tidjane Salaun. Diabaté va lui aussi profiter de la philosophie de la franchise, tournée vers les jeunes, pour grappiller quelques minutes en NBA.
Ousmane Dieng, lui, a une nouvelle fois prouvé qu‘il était trop fort pour la G League. MVP des finales de la petite sœur de la NBA, il fait bonne impression sur les parquets de la pré-saison avec OKC. À l’inverse, Killian Hayes n’a pas pu profiter de l’occasion pour être retenu sur le banc des Nets. Signé à Brooklyn à l’issue d’une saison encore une fois trop moyenne chez les Pistons, il reste absent sur les 4 matchs de pré-saison en raison d’une blessure à la hanche. Difficile dans ces conditions d’impressionner le staff qui décide de couper son contrat. Direction la G-League alors ?






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