Dans l’une des deux affiches chocs de cette 6^ème journée de Marmara SpikeLeague, Paris crée la surprise en ramenant 3 points du Nord après une victoire nette et sans bavure 3-0 face à nos Tourquennois, auteurs d’une timide prestation samedi soir.

« Un jour sans »

Ce sont les mots du capitaine du TLM, Simon Roehrig, pour décrire la performance des Noirs et Verts ce samedi. Réaliste, il ne fait pas dans la langue de bois et affirme qu’il n’y « a pas forcément d’excuses à chercher, il n’y a aucune excuse ». Il pointe notamment un manque de cohérence globale côté Tourcoing face à des Parisiens « très réguliers » dans leur jeu : « Aujourd’hui je pense qu’on n’a pas mis tous les ingrédients pour amener cette victoire ».

« On a essayé de montrer le meilleur visage possible sur le terrain en essayer de se battre au maximum, mais bon aujourd’hui c’était un jour sans ».

Des Tourquennois méconnaissables

Si Paris a en effet très bien joué, c’est aussi que Tourcoing a mal géré son match. Beaucoup de secteurs sont à pointer du doigt ce soir : le service, trop peu impactant, l’attaque, trop peu efficiente, ou encore les réceptions ne mettant pas toujours Tizi-Oualou dans de bonnes conditions pour servir ses attaquants. Ce qui a vraiment fait du tort à l’effectif tourquennois est le bloc et la défense. Le bloc est pourtant l’un des points forts du TLM sur ces derniers matchs avec l’une des lignes de bloc les plus solides du championnat. Pour l’heure, les Tourquennois restent 2èmes du championnat après la victoire, elle aussi inattendu, de Narbonne face à Montpellier (1er). Tourcoing affrontera justement le MHSC-VB la semaine prochaine pour l’affiche principale de la 7ème journée. Match crucial donc pour déterminer à qui reviendra la 1ère place du classement à l’issue de la journée.

Mujanović fait taire les critiques !

Le Slovène de 22 ans en provenance de Monza en Italie fait l’objet de nombreuses critiques depuis le début de la saison du côté de la Capitale. Ce soir, il a su confirmer son statut de titulaire avec une performance XXL : meilleur marqueur de la rencontre (22 points) et élu MVP. Cependant, le jeune pointu reste humble et explique sa performance avant tout par une belle copie collective : « Si je veux parler de ma performance, la seule raison pour laquelle j’ai été capable de jouer si bien, c’est parce que nous avons, avant tout, bien joué en tant qu’équipe ». Mujanović est un joueur qui marche beaucoup à la confiance. Quand il se sent prêt, et mis dans les bonnes conditions, il enchaîne alors les points et devient alors une arme redoutable : « C’est un point très important pour moi, plus que chez les autres. Plus je suis confiant, meilleur je suis, notamment au service. Aujourd’hui mes services étaient bons, mes attaques étaient bonnes ». Anatole Chaboissant, son capitaine, ajoute : « Il n’a pas arrêté de l’année avec les JO, il s’est entraîné toute l’année. Je pense qu’il a eu un coup de mou depuis le début de la saison sachant que c’est la 1ère fois qu’il est titulaire puisqu’en Italie il était remplaçant ».

« Ce n’est pas compliqué de bien jouer si vous avez des coéquipiers qui assurent en défense ».

Paris reprend des couleurs

Si la surprise et la déception sont de taille dans le Nord, les Parisiens sont plus que satisfaits par ce résultat, eux qui n’avaient gagné depuis la 1ère journée face au Plessis-Robinson il y a presque 1 mois. « On devait marquer des points » explique Chaboissant, le passeur et capitaine du Paris Volley. Selon lui, même si cette victoire ne relève pas du miracle, elle reste surprenante : « On a bien commencé le match. Ça fait plaisir de repartir avec les 3 points même si on ne s’attendait pas à ce que ça soit aussi rapide, surtout face à cette équipe qui est vraiment très forte ».

Après ce gros match, Paris remonte à la 8ème place du Championnat, à égalité notamment avec les Spacer’s de Toulouse, leur prochain adversaire en Marmara SpikeLeague le weekend prochain.

« Ça prouve aussi une confiance en notre jeune équipe. On peut faire de belles choses, on espère que ça va continuer par la suite ».

Mathéo Charras

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