La méthode Hognon commence à porter ses fruits. Après la victoire arrachée à Nancy la semaine dernière face aux premiers du championnat, Valenciennes a livré une prestation très solide face à Orléans (3e). Alliant rigueur et combativité, les Rouges et Blancs dégagent de nouveau un sentiment d’unité depuis l’arrivée de leur nouvel entraîneur. L’objectif de la montée semble refaire surface.
“Ravivez la flamme !” Le message transmis par le kop Valenciennois au coup d’envoi était clair. VA se doit de redevenir cette équipe réchauffant le cœur de ses supporters chaque week-end. Ils étaient 5500 prêts à enflammer le Hainaut vendredi soir et espérer une prestation référence du VAFC à domicile. Ils ont été servi.
Le feu aura pourtant mis du temps à prendre. Orléans a la maîtrise du ballon en début de rencontre mais peine à se montrer tranchant alors que les Rouges et Blancs manquent de liant entre leurs différentes lignes. Les quelques étincelles offensives sur du jeu long n’aboutissent pas. La première occasion franche intervient à la 32e minute. Mathias Oyewusi se procure un face à face avec Vincent Viot. Duel gagné par le capitaine Orléanais. Le jeu, très haché, ne permet à aucune des deux équipes de véritablement mettre en place son plan. La solidité des défenses prend le dessus et Valenciennes paraît limité techniquement au milieu.
Sissoko fait chavirer le Hainaut
Au retour des vestiaires, Vincent Hognon effectue un choix fort pour reprendre le dessus dans l’entrejeu. Rémy Boissier entre à la place de Daouda Traoré, en manque de dynamisme balle au pied, malgré une activité à souligner à la perte du ballon. Ce changement permet à Sambou Sissoko de monter d’un cran et à VA de reprendre le dessus dans le jeu. Coaching gagnant. Sissoko ouvre le score à la 50e minute d’un frappe à ras de terre, après un bon décalage d’Axel Camblan. A la suite du but, le match s’ouvre de plus en plus. Valenciennes subi mais reste très compact. Cette solidité pousse les visiteurs à l’erreur. A la 71e, Oyewusi subtilise le ballon au dernier défenseur orléanais et part seul face au but. En bout de course, l’attaquant de Valenciennes perd le contrôle du ballon et manque une belle occasion de se mettre à l’abri.
Les Nordistes subissent mais tiennent jusqu’aux trois coups de sifflet et le Hainaut peut exploser. Première victoire à domicile en championnat depuis octobre, fruit d’une solidarité constante durant la totalité de la rencontre.
Une solidité défensive naissante
Vincent Hognon semble avoir trouvé son onze. L’équipe qui a débuté face à Nancy a de nouveau pris place sur la pelouse au coup d’envoie face à Orléans. La création d’un noyau restreint de titulaires a tout d’une bonne idée dans un collectif en manque de repère et de confiance depuis plusieurs mois. Cette confiance peut expliquer en partie la solidité défensive de ce nouveau VAFC.
A cinq derrière sous Ahmed Kantari, Valenciennes évolue désormais dans un 4-3-3 bien huilé où le capitaine Bakaye Dibassy (35 ans) est associé à Ousmane Touré (19 ans), dernière recrue du mercato valenciennois. Une belle complémentarité s’est déjà installée entre l’ancien international malien et le joueur prêté par le LOSC. Elle a été saluée par leur gardien Mathieu Michel en conférence de presse : “C’est intéressant de pouvoir allier une part de jeunesse et d’expérience, ça fait souvent un bon mélange, c’est le cas actuellement”.
Photo : Léo Billard
Le gardien originaire de Nîmes, taulier de cette équipe depuis son arrivée, sent que les mentalités sont en train d’évoluer et savoure la solidité retrouvée sur les derniers matchs : “On sent une unité et une équipe […]. Chacun est concerné, il y a des attitudes qui ne trompent pas et qui entraînent tout le monde”. Le départ au mercato d’hiver de Joachim Kayi Sanda, pilier de cette défense malgré son jeune âge (17 ans), semble donc avoir été digéré et la reconstruction paye déjà ses fruits.
“Redonner au public, au club et à la ville, les valeurs et les résultats que tout le monde mérite”
Les deux dernières rencontres offrent de belles perspectives pour la fin de saison et l’objectif de montée pourrait refaire surface rapidement. Valenciennes revient à 5 points du premier barragiste qui n’est autre que son adversaire du soir. Ce succès donne également de l’air aux dirigeants, alors que le kop a brandi des banderoles durant la totalité du match, demandant la démission de Ben Chorley. Le directeur sportif de Valenciennes est fragilisé depuis le départ de l’ancien entraîneur, Ahmed Kantari, qu’il avait souhaité maintenir en poste jusqu’à fin novembre malgré des résultats très décevants, déjà l’année passée en Ligue 2.
Les deux derniers succès ouvrent un horizon plus heureux dans le Nord et permettent de nouveau d’espérer une fin de saison enthousiasmante. “On a vécu des moments difficiles, souligne Mathieu Michel. Maintenant, il faut avoir cette rage et cet état d’esprit pour redonner au public, au club et à la ville les valeurs et les résultats que tout le monde mérite”. La flamme rouge et blanc semble ravivée.
Les Olympistes 
Laisser un commentaire