Après l’étape à Hawaï la semaine dernière, les surfeuses et surfeurs du Championship Tour se sont rendus à Abu Dhabi pour s’affronter sur la plus longue vague artificielle du monde, dans le cadre du Surf Abu Dhabi Pro.
Cette vague “parfaite” s’inscrit dans le cadre d’une évolution technologique dans le surf qui s’opère depuis plusieurs années maintenant. En 2018, la World Surf League (WSL) se montrait favorable à cette évolution en inscrivant la vague artificielle du Surf Ranch de Kelly Slater au calendrier du Tour. L’épreuve créée par la Kelly Slater Wave Company s’est illustrée pour la dernière fois sur le CT en 2023. 2025 marque ainsi le retour d’une épreuve sur vague artificielle sur le Tour. La vague de l’île d’Hudayriyat avait par ailleurs déjà accueilli une épreuve WSL en septembre dernier, dans le cadre du WSL Longboard Tour.

Après s’être affrontés à Pipe dans un battle de “tube riding”, les athlètes du Tour ont fait parler leur pure technique sur la vague artificielle. Plus de place pour le hasard, les surfeurs et surfeuses ont chacun quatre vagues pour se départager, et deux lors d’une “night session” de repêchage. Les quatre vagues comportent deux “gauches”1 et deux “droites”2, et dont les scores sont indépendants. Le score final sur 20 est ainsi le résultat de la meilleures “gauche” et de la meilleure “droite” du surfeur ou de la surfeuse.
Vahine Fierro en confiance

© – WSL/T. Diz
Au cours de la compétition, Vahine Fierro a confirmé qu’elle mérite amplement sa place sur le circuit en atteingant les demi-finales. Sans avoir réussi à se qualifier directement le premier jour dans un heat3 face à Molly Picklum et sa compatriote Johanne Defay, la Polynésienne s’affirme lors de la “night session” et fait partie des deux surfeuses à obtenir le ticket de repêchage. Lors des quarts-de-finale, Vahine affronte la médaillée d’or olympique, Caroline Marks, et s’impose en affichant un score total de 14,27. Elle réalise notamment une “droite” exemplaire, à 8 points, combinant de belles manœuvres et les deux sections de tube de la vague artificielle. Elle s’incline lors des demi-finales face à l’Australienne Molly Pickum, qui a, comme lors de le Tour de qualification, mieux réussi à s’exprimer dans le heat.

© – WSL/Max Physick
Les deux Français présents dans la compétition n’ont, eux, pas réussi à montrer l’étendu de leur talent. Marco Mignot et le médaillé d’or olympique Kauli Vaast, compétiteur invité en tant que « wild card »4 pour l’épreuve, se sont tous deux inclinés dans le Tour de qualification et lors de la “night session”. Bien qu’ils espéraient mieux pour cette compétition, l’épreuve a permis aux Français de se familiariser avec le système de vague artificielle. Kauli Vaast a aussi pu se confronter aux surfeurs du CT, compétition qu’il aspire plus que jamais intégrer l’année prochaine. Il avait déjà été invité par la WSL en tant que “wild card” en 2019 et en 2022, lors de l’épreuve se déroulant chez lui, à Teahupoo.

© – WSL/Max Physick
Italo Ferreira arbore fièrement le drapeau brésilien
Le Brésilien s’est illustré tout au long de la compétition par des manœuvres et airs engagés. Dans des huitièmes de finales 100% brésiliennes, Italo s’impose face à Mateus Herdy grâce à une droite sur laquelle il réalise deux “Blow Tail Reverse” et une gauche à 8,50 points, sur laquelle il envoie un “Alley-Oop” massif. Lors des quarts de finale, il récidive face au Japonais avec un “Alley-Oop” toujours plus haut dans les airs, sublimé d’une section à tube dans laquelle il se maintient parfaitement. Plus qu’en forme, le Brésilien ne laisse pas beaucoup de chances à Jack Robinson en demi-finale, bien que celui-ci lui ait tenu tête dans le début du heat. En finale, Italo Ferreira retrouve Rio Waida, qui a lui aussi montré un excellent surf dans la compétition. Cependant, l’Indonésien n’a pas su égaler le champion du monde 2019. Italo obtient son score final de 17,27 dès ses deux premières vagues, ce qui lui permet de surfer en “switch” pour sa troisième vague, portant fièrement le drapeau brésilien sur ses épaules.
Le vent en poupe pour Caitlin Simmers
Caitlin Simmers renoue avec la victoire à Abu Dhabi. Elle qui n’avait pas réussi à s’affirmer face à Tyler Wright lors de la finale du Lexus Pipe Pro, la surfeuse de 19 ans a montré une fois de plus pourquoi elle était championne du monde en remportant la compétition avec style. Elle a été clinique en demi-finales face à Gabriela Bryan, en scorant une “droite” à 9,57, soit la meilleure vague de la compétition toutes catégories confondues. La Californienne réalise son meilleure score en finale avec un total de 16,10, prenant le dessus sur Molly Picklum.

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