À l’occasion de son avant-dernier match à domicile de la saison, Valenciennes recevait Le Mans vendredi soir au Stade du Hainaut (19h30). Les Rouge et Blanc, pourtant en supériorité numérique, se sont inclinés dans les derniers instants de la rencontre (0-1). Une nouvelle désillusion devant leur public, qui vient ternir encore un peu plus cette fin de saison dénuée d’enjeu désormais.

Il y a quelques semaines, les supporters du VA, qui étaient 6107 présents hier au Hainaut, imaginaient probablement ce match comme un potentiel tournant dans la course à la montée en Ligue 2. Pourtant, les Valenciennois, qui resteront en National 1 la saison prochaine, ont regardé leur adversaire du soir célébrer une victoire précieuse au pied du parcage visiteurs, comme il y a un mois après le derby face à Boulogne. 

Un 5-2-1-2 qui aurait pu payer

« C’était dans ma tête depuis un moment, mais pour ce match j’en étais déjà sûr. » Vincent Hognon a décidé de changer de système hier face au Mans pour contrer la force collective du deuxième du championnat, en pleine bourre depuis maintenant plusieurs semaines. En conférence de presse, le coach valenciennois a expliqué avoir voulu « se calquer » sur son adversaire. Le but était en effet de créer des situations d’égalité numérique sur le terrain. Avec deux paires de pistons l’une face à l’autre, une doublette Kouakou – Oyewusi pour peser davantage sur la défense adverse et un milieu à trois avec Camblan en meneur de jeu avancé pour aller chercher la sentinelle du Mans. Le plan aurait pu fonctionner, mais ça n’a pas été suffisant. 

Vincent Hognon avait décidé d’innover face au Mans
©Léo Billard/Les Olympistes

Ce sont les visiteurs qui vont entamer la partie par le bon bout. En difficulté sur le plan technique en première mi-temps, Valenciennes va concéder plusieurs situations. À la 22e minute de jeu notamment, Vula, à la réception d’un bon centre, oblige Michel à s’employer. Malgré plusieurs autres situations dangereuses (25e, 34e) dues au déchet technique valenciennois, les Manceaux ne vont pas parvenir à tromper le gardien de but avant la pause.

La donne a été différente dans le second acte. « En deuxième période, ça s’est équilibré. Sur certaines choses, ça s’est passé comme je le pensais. » Sans être flamboyant, VA a rééquilibré les débats en élevant légèrement son niveau technique et en limitant les espaces laissés dans son dos. Cela aurait pu suffire pour ouvrir le score. Après une glissade de son vis-à-vis, Kouakou se retrouve en face à face avec Kocik à la 74e minute. Un peu lent avant d’armer, le jeune attaquant né en 2007 voit le portier du Mans sortir à toute vitesse dans ses pieds et réaliser un énorme arrêt.  À la 83e minute, les Manceaux vont même être réduits à dix suite à une semelle de Yohou sur Sissoko.

Tout laissait alors penser à une fin de match palpitante pour Valenciennes. Mais peut-être trop « présomptueux de penser que ça allait bien se passer », les Rouge et Blanc vont se faire surprendre. Trois minutes avant la fin du temps réglementaire, Gueye déboule côté gauche et centre au second poteau. Rabillard se jette et parvient à pousser le ballon au fond des filets (0-1). Cruel.

Le score ne bouge pas et VA signe une nouvelle contre performance à domicile. Avec trois buts marqués et une seule victoire lors des six derniers matchs au Hainaut, les hommes de Vincent Hognon devront changer la donne lors de leur dernière sortie chez eux, dans deux semaines face à Nancy. 

Prêté par le LOSC, Burlet a été intenable

Vincent Burlet confirme match après match son immense potentiel. Le jeune belge (19 ans), sous contrat avec le LOSC et prêté au Mans cette saison, n’en finit plus d’impressionner. Il pourrait devenir un vrai atout pour les Lillois la saison prochaine. Après avoir déjà fait souffrir Valenciennes en Coupe de France lors de l’élimination du VAFC face aux Manceaux (1-1, 4-3 tab), Burlet a de nouveau été excellent vendredi soir. Ses qualités physiques et son aisance balle au pied lui permettent d’effectuer constamment des différences sur son côté gauche. À un poste de piston qui lui sied à merveille, Burlet a mis au supplice Buades et Coeff chargés de limiter son influence vendredi soir. En première mi-temps surtout, les vagues venues du côté gauche du Mans se sont multipliées. 

Vincent Burlet au duel avec Lucas Buades
©VAFC

Les défenseurs valenciennois peuvent se rassurer, ils ne sont pas les seuls à avoir subi les percées du grand espoir belge cette année. Face au PSG en huitième de finale de Coupe de France (perdue 2-0), Vincent Burlet avait déjà montré l’étendu de ses capacités, notamment en situation de contre par sa vivacité. 

Un épisode qui a sûrement attiré l’attention du staff lillois, qui pourrait avoir besoin d’une doublure au poste de latéral gauche la saison prochaine alors que Ismaily et Bakker sont en fin de contrat en juin. Voir Vincent Burlet entrer dans la rotation du LOSC à son retour de prêt paraît donc assez probable. Il pourrait alors effectuer le grand saut et disputer ses premières minutes et Ligue 1 sous le maillot des Dogues. Toutefois, avant de se consacrer à son avenir, le jeune belge devra en premier lieu permettre au Mans de retrouver la deuxième division, que les Sang et Or n’ont plus connu depuis l’exercice 2019/2020.

Clément Estrat-Baudry et Léo Billard

©Léo Billard/Les Olympistes

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