Ce dimanche 27 avril 2025, les Arènes de Metz ont été le théâtre d’un affrontement palpitant entre Metz Handball et Brest Bretagne Handball, dans le cadre de la Ligue des champions féminine. Ce choc, au-delà de son enjeu sportif, s’inscrit dans une rivalité historique qui façonne le handball féminin français depuis près d’une décennie.

Une rivalité devenue un classique du handball français

Depuis la montée en puissance de Brest en 2016, la confrontation avec Metz est devenue un rendez-vous incontournable du handball féminin. D’un côté, Metz, fort de ses vingt-six titres de champion de France, représente la tradition et la régularité au plus haut niveau. De l’autre, Brest, avec des ambitions européennes affirmées et un budget conséquent, incarne la relève prête à bousculer l’ordre établi. Leur opposition, marquée par des finales nationales et des duels européens, a élevé leur rivalité au rang de « Classique » du handball féminin français.

Ce match revêtait une importance capitale pour les deux équipes. Pour Metz, il s’agissait de confirmer sa suprématie nationale sur la scène européenne et de se rapprocher d’un premier sacre continental. Pour Brest, l’enjeu était de prouver sa capacité à rivaliser avec les meilleures équipes d’Europe et de franchir un cap dans son développement. Au-delà du prestige, une place en « final four » de la Ligue des champions était en jeu, avec la possibilité de marquer l’histoire du handball français.

Retour sur le match aller

Le match aller, disputé à Brest la semaine précédente, était un véritable bras de fer. Brest, porté par un public surchauffé, avait rapidement pris les devants en s’appuyant notamment sur Anna Vyakhireva (8/11) ou Méline Nocandy (7/10). Mais les Messines ont fait parler leur expérience, ne se sont pas affolées et ont collé un 5-0 aux Brestoises avant la pause pour revenir dans le match. Finalement, elles auront dominé la seconde période et s’imposent 29-26, leur assurant un petit matelas avant le match retour. La Hongroise Petra Vamos a été clinique offensivement (7/8), portant les Dragonnes vers ce succès.

Un match tendu pour une place en demi-finale

Ce dimanche 27 avril, les Arènes de Metz ont été le théâtre d’une bataille sans pitié entre toutes ces guerrières prêtes à tout pour la victoire. Les Brestoises ont redoublé d’agressivité en défense, empêchant spécialement Petra Vamos de s’exprimer librement. Le revers de la médaille de cette agressivité : pléthore d’exclusion temporaire (quatre lors de la première mi-temps) qui ont permis à Metz de rester au contact. Comme lors du match aller, les Dragonnes ont attendu l’erreur brestoise pour accélérer au bon moment, menant finalement de deux buts à la pause. Les Brestoises avaient donc cinq buts à rattraper en 30 minutes, un exploit était nécessaire. Malgré toutes les stratégies mises en place par la coach Raphaëlle Tervel, Brest n’est jamais passé devant et Metz a maitrisé, s’appuyant sur Laura Flippes et Anna Mette Hansen. L’excellent match d’Oriane Ondono (8/8) n’aura donc pas été suffisant pour les « Rebelles. »

Et maintenant ?

Avec cette victoire, Metz se qualifie pour le Final Four de la Ligue des champions, qui se déroulera à Budapest du 31 mai au 1er juin. Les Messines affronteront Odense en demi-finale, une équipe danoise redoutable. Metz, éliminées à ce stade l’an dernier, compte bien surmonter l’adversité et remporté la Ligue des champions pour la première de l’histoire des clubs français. Pour Brest, cette défaite marque la fin de leur parcours européen cette saison. Cependant, le club breton peut se tourner vers le championnat national, où il reste en lice pour le titre, à 2 points seulement de son adversaire européen.

Ce match entre Metz et Brest a une nouvelle fois illustré la qualité et la compétitivité du handball féminin français. Alors que Metz poursuit son rêve européen, Brest continue de construire une équipe capable de rivaliser au plus haut niveau. Leur rivalité, loin de s’essouffler, promet encore de nombreux chapitres passionnants à l’avenir.

Alexis Petitjean

© Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz