À la photo-finish ! Tim Merlier devance de quelques centimètres Jonathan Milan, dans un final marqué par les chutes. Le champion d’Europe décroche ainsi sa douzième victoire de la saison, et devient le meilleur scoreur de l’année, à égalité avec Tadej Pogacar, rien que cela. De son côté, le maillot vert Jasper Philipsen abandonne après être tombé lors du sprint intermédiaire.
Un final décousu
Dommage que Netflix ne soit plus là cette année, pour tenter de nous expliquer ce qu’il s’est passé dans les derniers kilomètres de cette étape. Après une majeure partie de l’étape très calme, les choses se sont drastiquement accélérées dans la dernière demi-heure. Alors qu’une chute massive intervenait à trois kilomètres de la ligne, projetant au sol certains favoris notamment Remco Evenepoel et l’inévitable Primoz Roglic, d’autres sprinteurs ont également goûté au bitume à ce moment-là, tel que le Français Emilien Jeannière. Rebelote dans l’emballage final, à 200 mètres de l’arrivée. Arnaud de Lie, Bryan Coquard et Paul Penoët se sont accrochés dans le dernier virage, avant de terminer leur course dans les barrières. A l’avant Tim Merlier n’aura pas tremblé et s’impose devant Jonathan Milan, d’un rien.
Jusqu’ici, tout allait bien
Rien ne semblait pouvoir les arrêter. Deux victoires en deux jours grâce à Jasper Philipsen, puis Mathieu Van der Poel, maillot vert et maillot jaune sur le dos, la formation Alpecin-Deceunink avait l’air intouchable. « Ils peuvent faire des erreurs », nous prévenait Paul Penhoët avant l’étape, comme pour nous avertir. Comme un revers de médaille, Jasper Philipsen, connu pour ses sprints dangereux, fut projeté au sol après une erreur de trajectoire de la part de Bryan Coquard et Hugo Page. « Jasper the Master », favori de l’étape ne verra jamais Dunkerque. Le maillot vert abandonne ses équipiers, à 60 kilomètres de la ligne, sous l’arche du sprint intermédiaire.

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« Ce n’était absolument pas mon but de faire tomber le maillot vert » martelait Bryan Coquard à la fin de l’étape. « Le Coq », gorge nouée et larmes aux yeux, semblait extrêmement touché lors de sa déclaration. En l’absence de Jasper Philipsen, les cartes pour la tunique de meilleur sprinteur semblent rebattues. Biniam Girmay, Jonathan Milan, Tim Merlier voire Tadej Pogacar, tous semblent capables de le ramener à Paris.
Le calme avant la tempête
Avec un scénario aussi plat que la région durant la majorité de l’étape, les spectateurs n’ont rien eu à se mettre sous la dent pendant plusieurs heures. Seul Matej Mohoric (Bahrain-Victorious) et Jonas Rickaert (Alpecin-Deuceuninck) se sont risqués à partir dans une escapade en duo, avant de vite se raviser. Fatigués par les deux premières étapes, le vent, la pluie et démotivés par la toute-puissance des équipes de sprinteurs, les longs raids solitaires lors des journées toute plates n’intéressent plus personne. C’est donc un peloton groupé qui a traversé les Hauts-de-France sur 178,3 km, entre Valenciennes et Dunkerque. Avec près de 36 km/h de moyenne au bout d’une heure et demie, soit plus lent qu’une course U17, la sieste sur le Tour de France s’est faite sur le canapé, mais aussi sur le vélo.
Trois points switch, Tim Wellens
Ce fut la seule animation de ce début d’étape. À 38 kilomètres de la cité maritime, Tim Wellens s’est extirpé du peloton. Non pas pour montrer sa nouvelle tunique de champion national, mais bien pour aller chercher le seul et unique point disponible au sommet du Mont Cassel. Il récupère par la même occasion le maillot à pois, détenu ce matin par Tadej Pogacar. Grâce à cette combinaison, il empêche ainsi le Slovène de passer par le podium protocolaire et la zone mixte, de quoi lui permettre de gagner du temps de récupération. Toutes les secondes sont bonnes à prendre lorsque l’on veut gagner la Grande Boucle. Cette dernière quittera d’ailleurs la région des Hauts-de-France demain après un départ à Amiens, puisqu’elle rejoindra la Normandie et Rouen.






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