Ce soir, les Bleuets affrontent l’Argentine dans le cadre de la troisième journée de la Coupe du Monde U20. Tombeurs de l’Espagne et du Pays de Galles précédemment, les hommes de Cédric Laborde disputeront le match de ce soir avec l’étiquette de favoris. Rien de surprenant, tant les Français sont habitués à briller dans cette compétition. En effet, ils ont décroché le graal lors de trois des quatre dernières échéances1. Alors que les champions du monde 2023 toquent tous, ou presque, à la porte des plus grands clubs de Top 14, que sont devenues les générations lauréates en 2018 et 2019 ? 

Des têtes d’affiches du rugby international

Plusieurs ont soulevé le bouclier de Brennus samedi

Champion du monde rime évidemment avec génération dorée, et celles de 1998 à 2000 ne dérogent pas à la règle, nombre d’entre eux faisant aujourd’hui les beaux jours du XV de France. À commencer par Romain Ntamack, vainqueur du Top 14 le week-end dernier avec Toulouse, et titulaire indiscutable à l’ouverture avec les Bleus. Fort de 40 sélections chez les grands et de deux Tournois des Six Nations, mais aussi six titres de Champion de France et deux d’Europe avec le Stade Toulousain, Romain Ntamack est aujourd’hui considéré comme l’un des tout meilleurs à son poste. 

Alors qu’ils complétaient la ligne de trois-quarts à ses côtés en 2018, deux autres joueurs ont été sacrés à Paris samedi dernier. Il s’agit de Pierre-Louis Barrassi et de Matthis Lebel. Tous deux ont un palmarès long comme le bras, avec notamment de nombreux boucliers de Brennus remportés ensemble. Ils ont d’ailleurs tous les deux joué un grand rôle dans la victoire de Toulouse face à l’UBB.

Pierre-Louis Barassi et Matthis Lebel, ensemble sous la tunique du Stade Toulousain
© – IconSport

Des premières lignes à la pelle

Autre acteur majeur des phases finales du Top 14 cette saison, Maxime Lamothe a lui aussi été sacré en 2018. Auteur d’un triplé en demi-finale face au RC Toulon (une première), le talonneur de l’Union Bordeaux Bègles fait partie de ceux qui ont su confirmer années après années. Il est ainsi devenu l’un des tout meilleurs du championnat. Aussi, c’est au poste de pilier que les générations 1998 à 2000 ont le plus fourni les clubs de Top 14. Jean-Baptiste Gros (Toulon), Demba Bamba (Lyon) ou encore Giorgi Beria (Perpignan), tous étaient de l’aventure en 2018. Le Lyonnais et le Perpignanais sont d’ailleurs actuellement en Nouvelle-Zélande, pour préparer la rencontre de samedi face aux All Blacks. De son côté, Jean-Baptiste Gros fait partie des meilleurs gauchers du championnat, et profitera d’un repos bien mérité après une longue saison avec le RCT. 

La plupart sillonnent aujourd’hui les pelouses du Top 14

Au-delà de ces grandes stars, têtes d’affiche du championnat et cadres du XV de France, de nombreux autres joueurs réalisent une belle carrière. On peut citer Léo Coly et Arthur Vincent, joueurs phares du MHR, ou encore Hassane Kolingar, qui sort d’une cape avec les Barbarians Britanniques. Mais aussi Cameron Woki, Ibrahim Diallo et Jordan Joseph, hommes forts du Racing 92. Antoine Zeghdar, médaillé d’or avec le VII de France l’été dernier, était également de l’aventure en 2019. Tout comme Louis Carbonel, champion du monde en 2018 et 2019, aujourd’hui installé à l’ouverture au Stade Français.

Jean-Baptiste Gros et Demba Bamba, ensemble en Équipe de France
© – Getty Images

Des trajectoires moins glorieuses

Avoir un grand potentiel à 19 ans ne suffit pas toujours pour écrire une belle histoire. L’exigence du haut niveau, les blessures, les choix de carrières sont autant de raisons qui peuvent faire qu’un joueur dans l’élite de son pays en 2019 se retrouve sans club en 2025. C’est le cas de Maxime Marty, qui après dix années passées au Stade Toulousain, s’est petit à petit éloigné du XV de France. Prêté successivement à Bayonne puis à Mont-de-Marsan, il atterrit finalement à l’US Carcassonne, en 2021. Après deux saisons au club, il annonce à 25 ans prendre sa retraite, afin de se consacrer entièrement à ses études de kiné. 

Maxime Marty avec l’US Carcassonne, quelques mois avant sa retraite
© – Icon Sport

Dans une moindre mesure, on peut également citer Quentin Delord, qui n’a joué que cinq petits matchs à Lyon, avant de descendre trois fois de division en six ans, et atterrir à Limoges, en Nationale 2. C’est également le cas de Loïc Hoquet. Le troisième ligne centre a connu des années difficiles à Agen, victime de nombreuses commotions. Fragilisé physiquement comme mentalement, il décide en 2022 de rejoindre la Fédérale 1 et Valence d’Agen, son club formateur.

Mais comme précisé ci-dessus, le destin de ces anciens cracks, et les raisons de leur éloignement du XV de France, varient. Vincent Pinto en est le meilleur exemple. Lui qui joue toujours à haut niveau (à Colomiers en Pro D2), a décidé de jouer pour le Portugal plutôt que la France. Depuis ce choix en 2022, l’ailier a disputé 18 rencontres avec Os Lobos2, inscrivant 55 points. 

Vincent Pinto, sous la tunique du Portugal
© – Martin Doukoupil / World Rugby

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  1. Champions en 2018, 2019 et 2023, alors que les éditions de 2020 à 2022 n’ont pas eu lieu à cause du Covid-19. ↩︎
  2. Surnom de l’équipe nationale du Portugal. ↩︎

Pablo Domene

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