Au sein de la fratrie des sœurs Ménager, les années rugby se sont toujours déroulées sous les mêmes couleurs. Mais à la suite de la défaite en petite finale de coupe du monde, Marine prend sa retraite à l’âge de 29 ans et laisse pour la première fois sa sœur jumelle Romane, seule sur les terrains. Retour sur la carrière d’une championne nordiste d’exception.
Des attaches lilloises et un nom ancré dans le club villeneuvois
C’est dans la prolongation de leur grande sœur, Caroline, que les jumelles Ménager se sont inscrites au rugby à XV à l’âge de sept ans. Au début des années 2000, il n’y avait pas tellement d’équipes qui proposaient une section féminine, et encore moins dans le Pas-de-Calais. Le choix de Marine et Romane est donc le LMRCV, club qu’elles ne quitteront qu’en 2018. Nordistes d’origine, ces « supers nanas »1 ont laissé une empreinte forte dans l’histoire du club de leur région, chacune à leur poste respectif (troisième ligne pour Romane, centre et ailière pour Marine).

© – LMRCV
Sur 11 ans de carrière au plus haut niveau du rugby féminin français, Marine Ménager n’aura connu que deux clubs : le LMRCV ou Stade Villeneuvois Lille Métropole et le Montpellier Rugby Club. Championne de France d’Elite 1 en 2016 avec le club de la métropole lilloise, pour la première fois du club, puis à nouveau titrée en 2018 et 2019 avec Montpellier, la co-capitaine de l’équipe de France aura marqué des essais, mais surtout les esprits dans la compétition.
Un parcours en équipe nationale conclu par une triste place d’honneur
Sélectionnée pour la première fois en juillet 2018, Marine Ménager a participé à trois coupes du monde. Joueuse d’une génération dorée du rugby féminin, elle foula les terrains à 64 reprises aux côtés de ses coéquipières et amies que sont Gabrielle Vernier, Pauline Bourdon Sansus ou Emilie Boulard. Le maillot bleu sur les épaules, la vaillante trois-quarts aile nordiste était une guerrière redoutable. On peut dresser d’elle le portrait d’une athlète tonique et puissante. Des qualités notamment acquises par un passage en équipe de rugby à 7 développement.

© – Sandra Ruhaut / Icon Sport
Le Grand Chelem 2018 en poche et 19 essais au compteur, Marine Ménager laisse derrière elle une carrière à la fois réussie et prolifique. La succession à son poste déjà assurée par Kelly Arbey, 20 ans, montre une équipe de France pleine de ressources et d’ambitions. Si sa sœur Romane poursuivra sa carrière à son retour de commotion, Marine Ménager reste assez discrète pour son futur, dans ses propos au Midi Libre : « Quand on grandit, il y a des schémas de vie privée qui diffèrent et on est prête toutes les deux à faire notre propre chemin. »
La dernière danse de Marine Ménager ne pouvait donc se dérouler autrement qu’aux cotés de sa sœur et de ses partenaires de cœur, pour achever cette Coupe du Monde 2025. Et ce, malgré l’amertume d’une quatrième place.
- Surnom donné aux joueuses villeneuvoises ↩︎
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