Considéré comme l’un des meilleurs cyclistes amateurs français des années 2000, professionnel pendant deux ans, Benoît Daeninck a encore ajouté quelques lignes à son palmarès. Après avoir remporté la poursuite par équipes la veille, le Grand-Synthois a été sacré champion du monde du scratch dans la catégorie 40-44 ans au Stab Vélodrome de Roubaix ce vendredi 10 octobre. Tout juste vétu de son maillot irisé, Benoît Daeninck s’est confié sur sa victoire.
Vainqueur l’an dernier de la poursuite par équipes et de la course aux points, Benoît Daeninck (43 ans) voulait cette année faire encore mieux au Vélodrome Jean-Stablinski. « Cette année je me suis lancé le défi de faire un triplé. On a gagné hier la poursuite par équipes (NDLR : avec Frédéric Limousin, Julien Duval et Nicolas Fontaine), aujourd’hui j’ai gagné le scratch, qui à mon sens est la plus aléatoire des trois, et demain on va retrouver mon épreuve favorite, la course aux points », expliquait-il vendredi, la veille de la course aux points où il ne montera finalement que sur la troisième marche du podium.

© – Étienne Rycek / Les Olympistes
Malgré ses brillants résultats, l’ancien coureur professionnel chez Roubaix Lille-Métropole en 2010 et 2011 n’était pas si confiant au départ. En effet, il ne connaissait pas ses adversaires, « Je ne roule jamais contre eux, on ne les croise qu’aux Championnats du monde. Je ne les connais quasiment pas, l’Argentin (Jorge Luis Martinez), je l’ai découvert sur le podium. » Certains noms sont pourtant récurrents et font figure de favoris, « tu sais qu’il y en a deux trois à surveiller plus que les autres. » Qu’importe pour le Nordiste, « il faut faire sa course personnelle avant tout : voir, sentir, au bon moment, au bon endroit. Il faut jouer avec ses qualités. »
« J’ai attendu mon heure »
Après avoir finement observé les courses des autres catégories d’âge, Benoît Daeninck met en place sa stratégie : « je ne suis pas forcément le plus rapide au sprint donc l’idée c’était de mettre un tour, attendre un peu quand même. J’ai laissé faire tout le début, j’ai attendu mon heure ». Il place ensuite son accélération au moment opportun, bien conseillé par son coach et son « expérience hors norme. » « Ça fait longtemps qu’on se connaît, on ne va pas dire aux gens qu’on était champion de France en 1998 ensemble, ça fait loin quand même cette histoire » raconte-t-il, hilare.

© – Étienne Rycek / Les Olympistes
« On joue presque à domicile »
Le Grand-Synthois, fort de sa longue expérience de pistard (11 titres de champion de France chez les seniors) a ainsi gagné à l’expérience. Une expérience qu’il a en partie acquise ici-même, au Stab Vélodrome. « J’habite à côté de Calais, donc le vélodrome de Roubaix je m’y suis entraîné des dizaines de fois, on venait même en stage ici avec le Comité des Hauts-de-France. Je connais très bien, on joue presque à domicile. »
Au contraire de ce que pourrait laisser penser son palmarès long comme le bras, Benoît Daeninck ne court pas le reste de l’année, ni sur route ni sur piste, hormis lors de ce grand rendez-vous international. « J’en ai fait assez étant jeune », explique-t-il. Mais l’ancien cycliste professionnel ne se contente pas de cela, il devrait prendre le départ du semi-marathon de Lille au mois de mars prochain, comme ce fut le cas en 2024.






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