Plein d’espoirs et d’ambitions, l’Iris Club de Croix recevait le Stade Béthunois à l’occasion du troisième tour de Gambardella ce dimanche 19 octobre au stade Henri Seigneur. Les jeunes croisiens, évoluant en U18 Régional 2, avaient fort à faire puisque se dressait sur leur route une équipe de Régional 1, tout juste sortie d’une saison en U17 National. Au terme d’un match globalement maîtrisé, les Béthunois se sont logiquement imposés sur le score de 4 buts à 0.
Une domination béthunoise en dents de scie
Croix espérait faire le poids, montrer qu’un match de coupe n’est pas qu’une question de statut. Leur entraîneur, Andy Malonda, nous le confiait en avant match : « Dans un match de Gambardella, il n’y a pas de hiérarchie. On va avoir une opposition entre deux équipes qui veulent se battre. »

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Mais les espoirs auront été de courte durée puisque c’est Béthune qui attaque très fort le match. Dès les premiers instants, la jeune formation dirigée par Romain Boulert met le pied sur le ballon, accule les joueurs de Croix dans leur camp, et fait pression sur la cage d’Hugo Da Silva Almeida. A la suite d’un magnifique mouvement collectif, Béthune fait déjà sauter le verrou adverse : le sérial buteur Enzo Savary ouvre le score grâce à un service en profondeur de son numéro 10, Jahid Belhadjer (6e). Croix ne parvient pas à se défaire de cette pression. Les Béthunois alternent entre longues phases de possession, actions construites et attaques rapides, sans que les hommes en vert ne puissent apporter de réelles réponses.
En manque de repères, les Croisiens se débarrassent très rapidement de la balle, comme si celle-ci leur brûlait les pieds. Ils usent de longs ballons pour tenter de sortir du pressing haut exercé par Béthune, mais les deux offensifs installés à la pointe du 5-3-2, concocté par Andy Malonda, ne réussissent pas à conserver le cuir. Les difficultés croisiennes s’illustrent lorsque le capitaine et pilier de la défense Ilyes Safrioui – une des seules satisfactions de la rencontre côté croisien – vient dire à son coach, d’un air presque dépité : « il n’y a pas d’appel, il n’y a rien coach. » Et c’est là où Béthune fait toute la différence. En plus d’être à l’aise dans la construction du jeu, les Bleus n’hésitent pas à utiliser l’option longue au travers de transversales bien plus maîtrisées et précises que celles de Croix.
Les Béthunois proposent de meilleurs appels, permutent mieux, percutent de façon plus incisive. Et ces intentions se traduisent en occasions de but. A l’image de cette reprise du plat du pied d’un Béthunois étonnamment laissé seul dans les six mètres, sans conséquence (22e). Les opportunités continuent d’affluer (25e, 41e, 42e), mais les visiteurs ne parviennent pas à se mettre à l’abri.
Un manque de réussite pour Croix
Les Béthunois sont même mis en danger à quelques reprises par des Croisiens certes dominés mais combatifs et volontaires. Le piston gauche Tiago Amaro en est l’illustration parfaite, lui qui se bat sur chaque ballon, dans chaque duel. Le numéro 9 Naïm Debbih est quant à lui l’incarnation du manque de réalisme croisien avec ses deux frappes qui s’écrasent sur la barre (10e, 27e). Les deux autres opportunités croisiennes ne sont pas mieux conclues (6e, 44e). Croix n’a donc pas su profiter de ses rares occasions pour instiller le doute dans les têtes béthunoises. Les formations rentrent au vestiaire avec des regrets, mais on a quand même le sentiment que malgré ce court avantage, Béthune a la main sur ce match. Romain Boulert avoue après le match avoir transmis sa frustration dans le vestiaire après la première mi-temps de son équipe.

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Béthune accélère, Croix sans réponse
Le message est passé. C’est un Béthune plus conquérant que jamais qui revient sur la pelouse. Les visiteurs prennent le temps de construire, et forcément des espaces se libèrent. La désorganisation défensive de Croix est exploitée à merveille. Sur un centre à mi hauteur à l’entrée de la surface, les Croisiens sont comme trop souvent en retard. Axel Matteo ne se fait pas prier, il place une sublime reprise de volée décroisée imparable pour le portier adverse. Béthune fait le break dès l’entame de la seconde période. Les Verts sont encore mentalement au vestiaire, et ont visiblement envie d’y retourner physiquement.
Complètement assommés par ce but, la flamme de l’espoir s’éteint en même temps que les minutes s’écoulent. Un fait de jeu, une sortie hasardeuse du gardien béthunois et une faute aux 30 mètres, seulement sanctionnée d’un carton jaune, alimente encore plus la frustration (50e). Dans l’incapacité de répondre à la maîtrise technique de Béthune, les Verts se résignent progressivement à l’idée de se battre pour la qualification. Les pensionnaires de R1 enfoncent le clou en toute fin de match. Massinissa Belkessam (79e) et Maxime Souilliard (88e) se joignent aux festivités pour porter le score à 4-0.
Béthune coche une croix de plus
Croix prétendait à bien mieux qu’une telle défaite, l’envie était là mais le manque de repères et de cohésion lui a porté préjudice. Les joueurs n’ont pas su également proposer le combat physique en seconde période promis par leur entraîneur. Béthune continue donc son chemin, direction le 4e tour de Gambardella. La cité de Buridan sera fixée sur son sort vendredi 3 novembre.
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