Le 13 octobre dernier, l’équipe de football du Cap-Vert validait son ticket pour la première Coupe du monde de son histoire en s’imposant 3-0 face à l’Eswatini. À la surprise générale, les Cap-Verdiens finissaient premiers de leur groupe de qualification devant le Cameroun, pourtant favori. Vendredi soir, les Tubarões Azuls ont enfin été fixés sur leur sort : ils affronteront l’Espagne, l’Uruguay et l’Arabie saoudite dans le groupe H. Six mois avant le début de la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord, plongée au cœur du football cap-verdien.

Niché au cœur de l’océan Atlantique, l’archipel du Cap-Vert n’a participé à aucune Coupe du monde depuis la création de l’équipe en 1979. Le pays s’affilie à la Fifa en 1982 et participe, en 2003, pour la première fois de son histoire aux qualifications pour la Coupe du monde en Allemagne. A chaque fois, la marche est trop haute et les Tubarões Azuls doivent se contenter de la Coupe d’Afrique des Nations. Ils connaissent néanmoins quelques coups d’éclat, comme en 2013 et 2023 où ils atteignent les quarts de finale. Récemment classé 68e au classement Fifa, le Cap-Vert compte bien se faire entendre sur la scène internationale l’année prochaine.

Une qualification historique

Placé dans le groupe D de la zone Afrique avec le Cameroun, l’Angola, la Libye, Maurice et l’Eswatini, le Cap-Vert avait hérité d’un tirage abordable. Après sept victoires en dix matchs, la sélection s’est qualifiée à la maison, à Praia, face à l’Eswatini (3-0). En liesse, les supporters ont envahi le terrain au coup de sifflet final et la fête s’est poursuivie tard dans la nuit.

Les « Requins bleus » ont (courtement) marqué l’histoire, en devenant pendant un mois le plus petit pays de l’histoire à se qualifier pour un Mondial, avant que Curaçao crée lui aussi l’exploit et glane le titre. Comme les Caribéens, l’archipel aux dix îles a profité de l’élargissement de la compétition à 48 équipes pour obtenir son ticket. La prouesse n’en est pas pour autant moins exceptionnelle, les hommes de Pedro Leitão Brito ont prouvé tout au long des qualifications qu’ils méritaient leur place sur le continent nord-américain en 2026.

Un tirage au sort qui n’épargne pas le Cap-Vert

Organisé en grande pompe au Kennedy Center de Washington DC, le tirage au sort a rendu son verdict ce vendredi soir. De grands invités étaient présents, certains ont même effectué le tirage, comme Tom Brady, Shaquille O’Neal ou le président Donald Trump lui-même. Le président de la Fifa Gianni Infantino a promis aux millions de téléspectateurs à travers le monde une Coupe du monde « stratosphérique ».

Pour sa première participation, les Tubarões Azuls héritent d’un groupe H relevé. Face à eux se dressera l’Espagne, championne d’Europe en titre et l’un des favoris de la compétition. La sélection africaine affrontera également l’Uruguay et l’Arabie saoudite. Ces deux sélections, éliminées dès les phases de poules au Qatar en 2022, disputeront ce Mondial avec la ferme intention d’aller plus loin. L’épreuve est de taille pour le Cap-Vert, mais pas insurmontable. Les Crioulos peuvent notamment compter sur Dailon Livramento, auteur de quatre buts en dix matchs lors des qualifications, et le soutien des quelques 525 000 Cap-Verdiens à travers l’archipel.

La Coupe du monde en Amérique du Nord réserve de belles surprises et, pourquoi pas, une aventure cap-verdienne historique, au plus grand bonheur de tout un pays. Rendez-vous le 15 juin 2026 pour les premiers pas des Requins bleus face à l’Espagne.

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Noah Gaspar

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