« On remet ça cette année ? » Voilà la question que posait le Losc sur ses réseaux avant la rencontre de l’équipe féminine face à l’OGC Nice. Pour leur dernier match de l’année à domicile ce dimanche 7 décembre, les Nordistes ont effectivement remis ça et maintiennent sous la pluie leur invincibilité face aux Niçoises (2-1).

Troisièmes au classement de Seconde Ligue, les Dogues étaient en mesure d’aller se hisser sur la seconde marche, si Toulouse et Auxerre étaient tenus en échec. La défaite du TFC n’a pas suffi à leur faire gagner des places, l’AJA s’imposant et prenant la tête du classement. Leur victoire deux buts à un, permet cependant aux Dogues de se maintenir à la troisième place de Seconde Ligue. 

Une domination sans équivoque malgré une blessure

La pluie qui s’est miraculeusement arrêtée en début de rencontre est-elle un signe de bon augure ? Tant est que, les Lilloises prennent tout de suite le dessus en occupant la moitié de terrain sudiste. En conséquence, des occasions se dessinent, comme le centre trop rentrant de la capitaine Claire Lelarge, capté directement par la gardienne des Aiglonnes Maureen Saint-Léger (5e) ou un tir cadré de Pauline Haugou, également arrêté.

Lors de la première heure de jeu, les Dogues tentent de bousculer leurs adversaires notamment par l’intermédiaire d’Inna Hlushchenko, qui retrouve pour ce match son ancien club. L’attaquante est décalée maintes fois par ses coéquipières, cependant, la défense sudiste en place ne permet pas à l’attaquante ukrainienne de disposer d’assez de liberté pour frapper ou centrer. Si la pluie revient en seconde période, son jeu de jambes a ravivé le feu du public lorsqu’elle élimine consécutivement trois défenseuses provençales avant d’être interrompue par une sortie de la gardienne (48e). La minute précédente, Ana Conesa avait doublé le score avec une frappe croisée pour les locales, rejoignant l’attaquante Pauline Haugou dans les buteuses de la rencontre.

Peu avant la mi-temps, la défenseuse du Losc Valéryane Policnik centre pour sa coéquipière, qui pousse le ballon dans les filets (42e). La joie a été de courte durée pour la première buteuse du match. Quelques minutes plus tard, l’attaquante se retrouve de nouveau face à Maureen Saint-Léger. La Lilloise perd cette fois-ci son duel suite à la sortie de la portière niçoise. Restée au sol après l’action, la buteuse sort sur civière, sous les acclamations du public.

Un but et une frayeur

Si jusqu’à l’heure de jeu aucune Aiglonne n’avait fait planer le danger sur les cages lilloises, la dernière demi-heure a failli rebattre les cartes. Elle a beau repousser une tête et une frappe provençales, la gardienne du Losc se fait piéger sur un corner qu’elle voulait au départ empêcher. À la 85e minute, la défenseuse de l’OGC Nice Clara Galli profite de la retombée du ballon pour frapper à l’opposé de Taylor Beitz, permettant ainsi à Nice de revenir à un but d’écart. En encaissant ce but, les Lilloises prennent un coup : leur victoire ne tient qu’a un fil (et un but).

L’entraîneur de l’équipe Mathieu Robail se dit « très satisfait de la victoire, de la manière dont on a joué, tout particulièrement en première période. » Pour la dernière demi-heure en revanche, il « regrette de ne pas avoir continué à pousser pour marquer un troisième but : on s’est vu gagner le match, on a arrêté de jouer. » Malgré cela, le Losc s’impose et reste en haut du tableau au classement.

Cette issue du match ravit tant les joueuses que les supporters. Dès le coup de siffler final, les cadets se ruent à la balustrade pour essayer d’interagir avec les joueuses, et faire dédicacer les cartes à leur effigie distribuées par le club à l’entrée du stade. La défenseuse états-unienne Megan Rucker s’empresse de venir à leur rencontre pour des autographes. L’occasion pour elle de parler en français : « Comment tu t’appelles ? » demande t-elle à une jeune supportrice qui a des étoiles dans les yeux, ravie par ce cadeau de Noël en avance. Pour les moins chanceux, ils auront l’occasion de revoir les Dogues jouer Toulouse le 18 janvier prochain à domicile.

Clem Gellis

© – Clem Gellis / Les Olympistes