Dans un match aux multiples rebondissements, les Jaune et Bleu obtiennent un point presque miraculeux avec un dernier essai sur le gong. Cette partie se termine sur le score de 29-29, provoquant le plus grand des désarrois pour les Niortais.

Dans un froid sec, la rencontre débute sur un rythme diesel avec beaucoup de jeu long. Malgré tout, les intentions adverses, marquées par leur impact, ont rapidement fait évoluer le score. L’ailier niortais Paul Marsan marquait en coin dès les premières minutes du match. La dynamique provenait clairement du club des Deux-Sèvres : impact physique, fluidité et vitesse dans le jeu. Malgré la réponse de Dany Antunes autour de la 10e minute, le talonneur Corentin Chabeaudie répondait aussitôt une dizaine de minutes plus tard. La puissance physique était clairement côté adverse. Niort était supérieur dans tous les compartiments du jeu, et ce malgré l’énergie déployée par les Marcquois.

Des erreurs technique à foison

Une bonne partie de la mi-temps a été ponctuée d’intentions et de percées en solitaire qui n’aboutissaient pas. Les seuls frissons de la mi-temps sont venus des percées flamboyantes du demi mêlée du RCN Tim Menzel qui a laissé ce soir sur le carreau plus d’un Marcquois. Au niveau du tableau d’affichage, seule les pénalités changeaient le score pour donner un 15-10 (une Niortaise à la 34e et une Marcquoise à la 40e) à la pause. Tout restait à faire pour les Jaune et Bleu.

Une sortie de vestiaire (très) difficile

Au retour des vestiaires, le scénario de début de match se répétait : quelques minutes de round d’observation avant un nouveau coup de massue du RCN. Ils montraient une nouvelle fois leur aissance dans différents compartiments du jeu. L’essai transformé par l’ouvreur Lohan Sabbia fit particulièrement mal aux têtes locales avec déjà un écart de plus 12.

Poussé par son public, l’OMR repartait à l’assaut de l’en but adverse et c’est là que l’invraisemblable se produit : dix minutes pleines à partir de la 50e minute à pilonner les défenses niortaises à quelques mètres de l’en but. Les mêlées et les avantages s’enchainaient. La seule intention des Marcquois était d’aplatir entre les perches. En vain. Provoquant la plus grande frustration des quelques milliers de supporters présents. Pour autant, le rapport de force physique s’équilibrait. A l’inverse, l’arrière du RCN Quentin Pilet planta le coup de glas face à une équipe locale réduite à quatorze. Avec un écart de plus 19, pas un supporter n’aurait misé un kopek sur un retour au score des locaux, et pourtant.

Une fin de match renversante

Fidèle à leur hargne habituelle, les Jaune et Bleu tentent leur va-tout et repartaient à l’attaque. Et ça payait : suite à une pénaltouche, un essai de pénalité sifflé à la 70e montrant l’intensification de la force déployée par le pack local. L’écart n’est plus que de douze points et les joueurs y croient. Irrationnel ? La suite des évènements dira que non. L’indiscipline répétée des Niortais les sanctionne de deux cartons jaunes dans les dix dernières minutes. Une aubaine ? Pas dit au vue du caractère coriace des promus. Le scénario de la 52e minute se répétait à partir de la 70e minute : les mêlées se succédaient côté OMR, les avantages aussi mais le mur du RCN semblait infranchissable. Seulement, à la 78e, un énième maul collectif aboutissait sur un essai, transformé une nouvelle fois par Dany Antunes.

Les minutes tournaient et tout le monde retenait son souffle. La libération vient pour les locaux pourtant : après la 80e minute, même période de temps qui a vu le week-end dernier les Marcquois être crucifiés par les Périgourdins, l’ailier Ervin Muric passait en force et permettait de manière impensable à l’OMR de revenir au score, au plus grand désarroi du banc niortais, mains sur la tête. La transformation ne fut qu’une formalité pour Antunes et le coup de sifflet final immédiat libéra tout un stade.

Un match haletant qui permet aux locaux de récupérer un point qui reste décevant face à un promu, qui ne paraissait depuis plusieurs semaines ne plus en être un. Surtout au vu du prochain déplacement chez le gros morceau chambérien.

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Guillaume Repessé

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