Ce vendredi 19 décembre, dans un Bollaert pratiquement à guichets fermés, les hommes de Pierre Sage ont respecté la logique en remportant leur 32e de finale sur le score de trois buts à un. Malgré l’écart de divisions, l’EFAFC a su garder la tête haute, proposant une prestation courageuse compte tenu de la pression imposée.
Avant le coup d’envoi, Lens s’imposait largement comme favori de la rencontre, bien que certains titulaires ne soient pas sur le terrain, comme Florian Thauvin ou encore Robin Risser. Leader de Ligue 1, évoluant trois divisions au-dessus du club de Feignies Aulnoye, il aurait fallu qu’un miracle s’abatte sur le bassin minier pour que le petit poucet s’impose. Néanmoins, c’est avec une certaine classe que le club de National 2 est sorti de la Coupe de France lors des 32es de finale.
Un match à demi-teinte
Dès les premières minutes de jeu, le ballon s’est très vite retrouvé dans la partie de terrain finésienne, ne laissant pas un seul instant de répit aux joueurs de Romain Courtin. Des échanges sans saveur des deux côtés, presque comme un abandon direct pour l’un, et une partie trop facile pour l’autre. C’est donc sans surprise que les Lensois ont ouvert le score (17e minute) par un joli coup de tête de l’attaquant Rayan Fofana. Le Racing enchaîne les tirs sans pour autant conclure, dû aux espaces laissés par la défense de l’Entente Feignies Aulnoye, manquant fortement de rigueur dans ses placements. De plus, les nombreux duels remportés du côté lensois n’ont laissé aucun doute quant à l’arrivée du prochain but, marqué dans le temps additionnel (45+1e) par le défenseur Saud Abdulhamid, ouvrant ainsi son compteur.

© – RC Lens
Le retour des vestiaires a révélé les deux équipes sous un nouvel angle : plus d’intensité, de niaque, mais surtout de l’envie. Même si la défense finésienne se débrouille tant bien que mal pour ne pas trop encaisser, elle commet des fautes grossières. Heureusement pour elle, un homme a littéralement brillé devant les 36 000 spectateurs de Bollaert : le gardien Bryan Bernard qui a arrêté pas moins de deux penalties en l’espace de dix minutes, le premier face à Florian Sotoca et le second face à Malang Sarr. Une prestation digne de Samir Handanović, réputé comme étant le meilleur dans cet exercice avec 28 arrêts à son actif.
Un exploit remarquable qui vient saluer la belle performance du numéro 1 de l’Entente Feignies. Cependant, cela n’a pas suffi pour faire tourner le match en leur avantage, car le milieu de terrain Andrija Bulatovic a creusé le fossé en inscrivant le troisième but du club lensois. Finalement, Feignies sauvera son honneur grâce à un ancien de la Gaillette, Nolan Bonté, qui réduit le score à la 85e minute. Le coup de sifflet final de Monsieur Paradis dans le temps additionnel met fin à l’aventure de l’EFAFC en Coupe de France.

© – Emma Chaussidiere / Les Olympistes
Ne plus dire « jamais deux sans trois »
Lens retrouve le succès en Coupe de France après deux campagnes difficiles. Lors des tirages précédents, le Racing avait été particulièrement malchanceux : en 2023-2024, il tombait sur l’AS Monaco, puis l’année suivante sur le PSG, entraînant à chaque fois une élimination dès les 32es de finale. Cette victoire face à Feignies-Aulnoye peut donc être considérée comme rassurante pour le club, même si les enjeux n’étaient pas comparables, étant donné la différence de niveau entre les deux équipes.
Pour autant, la rencontre a été marquée par un véritable partage de valeurs. Le président de l’EFAFC a adressé une lettre aux supporters lensois pour les remercier de l’accueil et de l’ambiance, témoignant d’un grand respect mutuel entre les deux communes de la région. Après le tour du stade effectué par les joueurs, salués par l’ensemble des supporters, le speaker Sylvano a résumé la philosophie de la rencontre : « C’est ça l’esprit Coupe de France. » Une belle illustration du fair-play et de la convivialité qui font la renommée de cette compétition.
Rendez-vous lors du tirage des 16es, pour découvrir le futur adversaire du Racing Club de Lens.
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