Dans l’antre du STAB Vélodrome, le TLM est venu à bout d’une vaillante équipe Toulousaine, pour arracher ce match 5 dans une ambiance digne des grands soirs (25-18 ; 25-23 ; 23-25 ; 25-23). Les Tourquennois affronteront dès ce dimanche l’équipe de Saint-Nazaire, vainqueur surprise de Nantes.

Un match sous haute tension

L’enjeu était de taille, la victoire ou rien pour les hommes de Dorian Rougeyron : « Avant le match, ce qu’il y’avait à se dire c’est que si jamais on perdait, c’était la fin de saison et on n’avait pas envie de terminer de cette manière », expliquait Simon Roehrig. Et cela s’est ressenti dès l’entame de match, avec des Tourquennois piqués au vif après leur dernière défaite cruelle à Toulouse. Appliqués au service, au bloc, et surtout plein d’énergie, les joueurs Nordistes déroulent et prennent rapidement le large dans ce 1^er set (16-11). Les Toulousains à l’inverse semblent énormément frustrés, et se sortent eux-mêmes de leur match, en venant râler auprès des arbitres de la rencontre, à l’image notamment du Libéro toulousain Facundo Santucci. Logiquement, les Tourquennois empochent ce 1^er set 25-18 sans trembler.

Le second set débute aussi sur les chapeaux de roues, même intensité, même débauche d’énergie pour les Verts et Noirs. Avec un Thibault Loubeyre solide en réception, le TLM maintient le cap, mais Toulouse n’abdique pas. Fidèle à leurs valeurs, les Toulousains se battent sur chaque ballon, résistent aux assauts tourquennois (22-22). Mais là encore, le TLM va s’appuyer sur son public, et son expérience dans ces moments clés pour venir assommer les joueurs de la ville Rose (25-23).

Le 3^ème set sonne la révolte toulousaine : remontés à bloc, notamment face à des décisions arbitrales litigieuses jouant en leur défaveur, les joueurs de Patrick Duflos reprennent espoir en arrachant ce 3^ème set face à des Tourquennois en manque d’énergie en cette fin de set.

Des joueurs portés par un public explosif

L’importance est de retrouver cette énergie, ce feu qui a fait vibrer ce chaudron depuis le début de match. Porté par les 1111 spectateurs présents, le TLM retrouve rapidement sa vivacité d’esprit et son énergie, notamment par l’entrée et le retour de blessure du central Rune Fasteland. Le géant Norvégien, avec ses 11 points et 71% d’efficacité en attaque, initie la révolte tourquennoise, aux côtés d’un grand Gonzalo Quiroga, auteur de 18 points, prouvant encore une fois son importance pour le TLM depuis le début des play-offs. Plus globalement, c’est tout un collectif qui se sent poussé des ailes. Dans cette lignée, les Nordistes remportent ce 4^ème et dernier set 25-14, enflammant d’autant plus cette salle du STAB en ébullition.

MVP de ce match, l’argentin Gonzalo Quiroga tenait à saluer ce public qui a grandement contribué à cette qualification : « Les spectateurs ont été top aujourd’hui, ils ont fait beaucoup de bruit, nous ont apporté de l’énergie quand il fallait. J’espère qu’encore de personnes viendront nous encourager pour les prochains matchs car on a besoin d’eux ».

Côté Toulousain, l’entraîneur Patrick Duflos évoque la « fatigue physique, mentale et nerveuse » de ses joueurs. « Aujourd’hui on a été dominé, on était un peu juste physiquement, l’enchainement des matchs, 5 matchs en 10 jours, 3 déplacements nous a fait mal ». Finalement, « peut-être que ce quart de finale, on l’a gagné avant contre Narbonne la dernière journée de championnat en réussissant à gagner justement l’avantage du terrain » comme le disait Dorian Rougeyron à notre micro. « Quand les équipes sont très proches comme ça, l’avantage du terrain devient un vrai facteur de performance, et on l’a vu sur cette série où les deux équipes ont gagné chaque fois qu’elles jouaient chez elles »

Objectif Saint-Nazaire 

La prochaine échéance arrive très rapidement pour le TLM, avec la réception ce dimanche de Saint-Nazaire. Un enchainement de match qui fait mal aux organismes, d’autant plus que Tourcoing se retrouve à avoir jouer 2 matchs de plus que leur futur adversaire, qui avait expédié les Nantais. « Il faut vite se projeter maintenant parce que ça arrive vite, les gars ne sont pas forcément à mon avis hyper frais » explique l’entraîneur du TLM.

Pour autant, même si Dorian Rougeyron n’a pas l’intention de faire tourner ou reposer ses titulaires, le TLM dispose de cet atout phare qui est celui de posséder un collectif solide et talentueux, « on a un groupe qui est plutôt soudé et physique donc s’il y’a une quelconque baisse d’un joueur, on a les moyens et les capacités de s’adapter » raconte Simon Roehrig.

© Enola Soares Sagnol

Mathieu Feenin