Ce dimanche, dans une enceinte du STAB Vélodrome ayant répondu présent (1515 spectateurs), le TLM n’a pas su trouver les ressources nécessaires face à une équipe Nazairienne plus que solide (1-3). Les hommes de Dorian Rougeyron devront aller chercher le match 2 à Saint-Nazaire pour conserver une chance de se qualifier en finale.

Un 1^er set dominé par les Tourquennois

Alors que les Verts et Noirs viennent à peine de se remettre de ce match 5 ahurissant contre Toulouse jeudi dernier, Tourcoing doit se remettre en jambes, contre une équipe ligérienne fraiche physiquement et émotionnellement parlant, dont le dernier match remonte au 6 avril.

Le début de set se résume à un jeu d’observation, personne ne veut partir à la faute, les échanges sont plutôt courts, cela s’expliquant notamment par la caractéristique de jeu des deux équipes : beaucoup de densité physique, surtout côté offensif. Mais les « kangourous » vont progressivement prendre l’ascendant dans ce 1^er set, encore et toujours par l’intermédiaire de son pointu argentin Pablo Koukartsev et ses angles d’attaques implacables. De ce fait, Tourcoing, empoche le 1^er set 25-22 et semble en contrôle pour le moment.

Le 2^ème set comme tournant du match

Le 2^ème set débute mal pour les Tourquennois, avec la sortie sur blessure de Giovanni Gargiulo, touché au genou. Une sortie prématurée mal venue pour les Nordistes, tant l’Italien arrivé le mois dernier apportait dynamisme et sérénité à l’équipe. Côté Nazarien, la densité au block et la pression en attaque augmente d’un cran. La variété de jeu proposée par Saint-Nazaire met à mal une défense tourquennoise affaiblie, subissant un véritable coup de moins bien. Mais à l’image de leur saison, les Tourquennois ne lâchent pas, et reviennent en grattant point par point (20-20). La fin de set voit Tourcoing se procurer deux balles de set, mais toutes les deux sont écartées avec sang-froid par le SNVBA (26-26). Faute de ne pas concrétiser, c’est Saint-Nazaire qui punit et force son destin, en enchaînant 2 points cruciaux pour venir arracher le deuxième set, malgré une belle remontée du TLM (26-28).

C’est un tout autre match désormais pour les Nordistes, un coup de froid s’abat sur le STAB Vélodrome, alors que bon nombre pensait voir les Verts et Noirs menés de 2 sets à rien. Côté Nazairien, l’ambiance est tout autre. Portés par la conquête du second set, ils intensifient encore plus leur jeu, à l’image du central Helder Spencer, écœurant à lui tout seule une équipe nordiste mal en point. Avec un impressionnant 80% d’efficacité pour 13 points, il permet à son équipe de prendre le large en ce 3ème set. Les joueurs de Tourcoing, eux semblent frustrés, n’arrivent plus à pratiquer leur jeu, l’énergie n’y est plus, sans doute le contre-coup des quarts de finales éreintants contre Toulouse : « Ça doit y jouer forcément ce match 5 contre Toulouse, on l’a vu, on a baissé un peu de rythme », confirmait le libéro Thibault Loubeyre à notre micro. En effet, totalement dominés, les Tourquennois lâchent logiquement ce 3ème set (14-25).

Saint-Nazaire enchaîne

Sur un petit nuage, Saint-Nazaire pousse dans ce 4^ème set. Devant son public, les joueurs nordistes ne veulent pas abdiquer, ils s’arrachent sur chaque point, à l’instar du passeur Matias Guiraudo, essayant de remotiver ses coéquipiers en venant lui-même marquer quelques points. Mais rien n’y fait, malgré un score serré tout le long, les Nazairiens sont plus à l’aise, jouent avec davantage de légèreté, et viennent empocher ce 4^ème et dernier set 22-25, sur une faute de passe des joueurs du TLM, comme un symbole.

Une défaite au goût amer pour les hommes de Dorian Rougeyron, qui ont flanché en termes d’intensité physique dès la perte de ce 2^ème set. « Je pense surtout que c’est la perte du 2ème set qui nous fait du mal. Celui-là si on le gagne, on a beaucoup d’opportunités, mais on ne les prend pas » nous confiait Thibault Loubeyre.

Place désormais au match retour en terre Nazairienne, mercredi soir. La victoire est requise pour les Tourquennois, s’ils veulent garder espoir pour aller en finale.

© Enola Soares Sagnol

Mathieu Feenin