« Montez le volume et rendez-vous au premier virage ! » L’expression phare de Julien Fébreau, journaliste F1 à Canal +, retentit depuis le retour du championnat de sport mécanique en mars. Qui dit nouvelle saison, dit son lot de nouveaux visages. Alors que nos Français, Pierre Gasly et Esteban Ocon sont des noms bien établis en Formule 1, la grille de départ accueille Isack Hadjar, le prometteur pilote français, au sein de l’équipe Racing Bulls. Focus sur le « Petit Prost » et son début de carrière.

Son portrait : du karting à la monoplace de Formule 1

À l’instar des autres pilotes en activité, Isack Hadjar a développé sa passion pour les sports automobiles dès le plus jeune âge. Ayant grandi dans un environnement où la course fait partie intégrante de la vie familiale, le talent franco-algérien s’est exprimé au volant dès l’âge de 6 ans. Dans de multiples interviews, il ne cesse de rappeler le rôle qu’a joué le film d’animation Cars dans sa vocation. « Rapide, je suis rapide », des mots qui lui collent bien à la peau. Suite à ses nombreuses victoires et performances dans les catégories inférieures, le jeune « crack » a gravi les échelons jusqu’à atteindre l’antichambre de la F1, la Formule 2.

Sa première campagne se solde par une décevante 14e place au classement. Les défis rencontrés lors de la saison n’ont pas pour autant ébranlé sa confiance. Convaincu de son potentiel et à la suite d’un changement de baquet (départ chez Campos Racing) pour sa seconde année en F2, Isack Hadjar a engagé une bataille intense jusqu’au dernier Grand Prix contre le nouveau visage de l’écurie Sauber, Gabriel Bortoleto. Au terme du dernier Grand Prix , ses rêves se sont dissipés dès la grille de départ en raison d’un problème mécanique, une aubaine pour son rival. « C’est le pire moment de ma vie », rétorquait-il à la radio de son équipe. Une désillusion rapidement digérée suite à l’annonce de son arrivée en formule 1 au sein de l’écurie Visa Cash App RB, initialement pour épauler le Japonais, Yuki Tsunoda.

Isack Hadjar dans son nouvel équipement aux côtés de son ancien coéquipier Yuki Tsunoda. © – Visa Cash App RB Press Image

Des débuts compliqués dans la catégorie reine

Le premier Grand Prix de Formule 1 reste une étape mythique dans la carrière d’un pilote : la concrétisation d’un rêve… qui peut rapidement virer au cauchemar. Entre l’euphorie et l’implacable réalité de l’asphalte, ce baptême du feu marque à jamais un destin. L’Australie représentait la première occasion pour le tricolore de s’illustrer. Un week-end qu’il a débuté de la meilleure des manières en engrangeant de la confiance durant les Essais Libres puis en allant chercher une belle 11e place lors des qualifications. Mais un Grand Prix dans l’élite du sport automobile réserve toujours une part de surprise. Dimanche, 16 mars, il est 5 heures en France, la tension est palpable aux abords de la piste détrempée. Isack Hadjar à l’instar des autres « rookies », s’apprête à ouvrir son chapitre en Formule 1. Au virage 2, lors de la procédure du tour de formation, le pilote français part à la faute et casse son aileron arrière. Grand Prix terminé avant même que celui-ci commence. En sortant de sa monoplace, le jeune talent fond en larmes avant d’être réconforté quelques instants plus tard par le père de son idole, Anthony Hamilton. Une image forte qu’il n’est pas prêt d’oublier. Une situation qui n’a cependant pas influencé la suite de sa saison.

Isack Hadjar en détresse, soutenu par le père de Lewis Hamilton © – instagram de la F1

Le chemin vers le rebond

Le pilote Racing Bulls n’aura pas eu le temps de douter. Une semaine après ce week-end fort en émotions, Isack Hadjar retrouvait l’asphalte à Shangaï. Une belle occasion afin de répondre aux interrogations et critiques de ses détracteurs. Les mots durs d’Helmut Marko, conseiller chez Red Bull, lui ont peut-être servi de motivation, ce dernier avait rétorqué que le tricolore avait offert « un spectacle larmoyant ». Revanchard, il a attaqué parfaitement son week-end en décrochant une 7e place sur la grille de départ. Une belle phase de qualifications qu’il n’a pu mettre à profit lors de la course (14e après le drapeau à damier) mais qui laissait envisager un avenir radieux. Bis repetita lors du Grand Prix du Japon. Aux côtés de son nouveau coéquipier, Liam Lawson, le « Petit Prost » s’élançait de la même position que deux semaines auparavant. Une place à l’extinction des feux qu’il a réussi à faire fructifier. Huitième à l’arrivée, le pilote français a glané ses premiers points en carrière (4 points). De bon augure pour la suite du championnat même s’il a connu quelques difficultés ce week-end à Bahreïn, en terminant 13e, à près d’une minute du vainqueur, Oscar Piastri. Un début de saison très encourageant, présage d’une prometteuse carrière dans la catégorie reine. Prochain rendez-vous, en Arabie Saoudite, pour un Grand Prix que les amateurs de F1 suivront avec un grand intérêt. Isack Hadjar, sera-t-il dans la continuité de ses récentes performances ? Réponse dimanche prochain…

Carmont Maël

© – Motors Inside

Une réponse à « Formule 1 : Isack Hadjar, l’espoir tricolore du paddock »

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