« With the 19th pick in the 2025 NBA Draft, the Brooklyn Nets select Nolan Traoré from Charenton, France. » La célèbre annonce d’Adam Silver, commissaire de la NBA, scelle le début de l’aventure américaine pour le meneur de Saint-Quentin. Auteur d’une saison remarquée sur la scène européenne, Nolan Traoré a posé ses valises du côté de New York. Dans une cuvée de Draft où les Français étaient à l’honneur, le meneur de jeu pourrait tirer son épingle du jeu. Focus sur le natif de Créteil.
Le chapitre axonais comme tremplin
Installé dans la « Green Room » (espace réservé aux meilleurs jeunes joueurs de la Draft) du Barclays Center de Brooklyn, Nolan Traoré a sûrement repensé au chemin parcouru avant d’être sélectionné. Une histoire qui s’est écrite à Saint-Quentin sur ces dernières années. Fin mars 2024, le Tricolore obtient son premier contrat professionnel dans l’Aisne, rejoignant l’équipe en tant que pigiste médical jusqu’à la fin de la saison. Fort de belles performances notamment en Playoffs contre l’ASVEL (25 points au compteur) et en dépit des sollicitations en provenance des Etats-Unis, l’équipe nordiste lui propose un nouveau contrat. Positionné dans le top 5 de la Draft à cette époque, le meneur de jeu entame la campagne 2024-2025 avec de grosses ambitions.
Propulsé dans le 5 majeur, le meneur rayonne dans le championnat de France. 11,8 points de moyenne et 5 passes décisives en 32 rencontres. Mais également en Champions League, où il a décroché le titre de meilleur jeune joueur de la saison, avec un pic à 27 points face au Kolossos Rhodes (Grèce), établissant alors un nouveau record de points pour un joueur de moins de 21 ans dans la compétition.
© – Julie Dumélié
Avant le grand jour
Pour beaucoup de joueurs, la Draft NBA représente un des moments les plus marquants de leur carrière. Pour l’occasion, les « prospects » sortent leur costume afin de récupérer la casquette à l’effigie de leur future franchise. Accompagnés de leur famille et de leurs amis, les joueurs attendent impatiemment le moment où ils entendront leur nom. Cet évènement est divisé en deux soirées, un premier tour où les trente meilleurs jeunes sont sélectionnés, puis une seconde soirée (ce soir) où autant de joueurs entrent dans la grande ligue. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’information tombe, Nolan Traoré est à présent un joueur des Brooklyn Nets. Dans une équipe en reconstruction, le meneur de jeu amènera sa percussion et ses qualités de passe. Sous les ordres de Jordi Fernandez, le tricolore pourra se développer dans un bon environnement sans pression, avec comme objectif, d’améliorer son shoot à 3 points et de travailler sur l’aspect défensif.
Une cuvée forte de talents et de « frenchies »
Si tout les médias s’accordaient sur le fait que les Dallas Mavericks choisiraient avec leur premier choix, le joyau de Duke, Cooper Flagg, le reste de la Draft était indécis. Perçu comme un phénomène générationnel, l’ailier américain pourrait porter dès cette saison, l’équipe texane vers les hauteurs de la conférence Ouest, orpheline de Luka Doncic. Du côté des Français, pas moins de trois personnes rejoindront, dès le premier tour, Victor Wembanyama & co au sein de la ligue la plus prestigieuse. Sélectionné avant Nolan Traoré, son compatriote au Pôle France, Noa Essengue (12e) foulera le parquet des Chicago Bulls à compter d’octobre prochain. Joan Beringer (17e) quant à lui prendra la direction des Minnesota Timberwolves aux côtés de Rudy Gobert et Anthony Edwards. D’autres tricolores devraient être appelés, ce jeudi soir, lors du second tour de cette Draft NBA. Maxime Raynaud et Noah Penda, initialement prévus au premier tour, devraient obtenir leur billet pour la grande ligue dès le début de cette deuxième phase. Quant à Mohamed Diawara et Zaion Nebot, leurs côtes étant moins élevées, leurs noms pourraient être appelés qu’à la fin de cette Draft.
Les Olympistes 
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