Aux Philippines, l’équipe de France va tenter de récupérer du 12 au 28 septembre, le seul titre qui manque à son palmarès, les Championnats du monde. Opposé à la Corée du Sud, les Français ont déroulé 3 sets à 0 (25-12; 25-18; 25-16) et débutent parfaitement la compétition.
Une génération dorée à l’assaut du dernier titre manquant
Déjà doubles champions olympiques, champions d’Europe, quatre fois vainqueurs de la ligue mondiale, leur meilleur résultat aux Championnats du monde n’est qu’une 3e place en 2002. Les Bleus comptent bien rectifier le tir cette année. L’effectif n’a d’ailleurs que très peu changé depuis les Jeux Olympiques de Paris 2024. Andrea Giani a choisi de miser sur la continuité avec ses cadres : Antoine Brizard à la passe, Earvin Ngapeth, Barthélémy Chinenyeze, Jean Patry ou encore Trevor Clevenot. Ce groupe a déjà tout gagné ensemble et possède une expérience rare des grands rendez-vous. Certains liens d’amitié et de jeu se sont tissés très tôt : Earvin Ngapeth évolue ainsi avec Nicolas Le Goff depuis 2009, Benjamin Toniutti depuis 2010 ou encore Jenia Grebennikov depuis 2014. Une complicité forgée dès l’adolescence qui explique en partie l’alchimie actuelle du collectif bleu.

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L’enjeu sera de gérer l’intensité d’un tournoi long et exigeant, en s’appuyant sur une cohésion que beaucoup d’adversaires leur envient. La France avance donc avec une ambition claire : décrocher enfin le titre mondial et compléter un palmarès déjà unique.
Mais la tâche s’annonce ardue, car la concurrence est relevée. L’Italie, championne du monde en titre, reste une valeur sûre, tout comme la Pologne, récente vainqueure de la Ligue des Nations et toujours impressionnante grâce à la profondeur de son effectif. Le Brésil, malgré un certain renouvellement, demeure une référence, tandis que les États-Unis peuvent s’appuyer sur leur puissance physique pour surprendre n’importe qui. À ces cadors, s’ajoutent des outsiders ambitieux comme le Japon ou la Slovénie (qui a éliminé la France il y a quelques semaines en Ligue Mondiale), capables de piéger les meilleures nations.
Dans ce contexte, la France devra trouver le juste équilibre entre sérénité et intensité, éviter les trous d’air qui lui ont parfois coûté cher par le passé, et surtout d’assumer pleinement son statut de champion olympique. Si elle parvient à monter en puissance au fil de la compétition, les Bleus ont toutes les cartes en main pour enfin écrire la ligne manquante de leur légende.
Des débuts maîtrisés
Opposée à la Corée du Sud, 26e nation mondiale, la France se présentait en grande favorite. Le sélectionneur Andrea Gianni a décidé de commencer pied au plancher en alignant les mêmes joueurs qu’en finale des Jeux Olympiques. Les Français prennent l’avantage d’entrée grâce à une série de services d’Antoine Brizard avant de gérer tranquillement pour remporter le premier set 25-12. Les deux sets suivants suivent la même dynamique, la France s’imposant 25-18 et 25-16. Face à de valeureux Coréens, les Français se sont appuyés sur le service : 10 aces (4 pour Brizard, 3 pour Patry) contre 0, et sur le block : 10 (4 pour Le Goff) contre 4. Jean Patry termine meilleur marqueur du match avec 16 points pour son retour, lui qui avait été absent ces derniers mois, à cause de problèmes personnels. Un autre retour est celui d’Earvin Ngapeth, de retour de blessure. Ngapeth n’a pas eu besoin de forcer et finit avec 7 points, se contentant de se chauffer avant les matchs importants.

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Les Français ont donc parfaitement entamé la compétition, mais cette première journée a vu plusieurs outsiders se faire surprendre : l’Allemagne (0-3 vs Bulgarie), le Japon (0-3 vs Turquie) ou Cuba (1-3 vs Portugal) se sont tous inclinés, montrant qu’aucun match n’est à prendre à la légère. L’équipe de France reviendra mardi pour défier la Finlande (19e nation mondiale), qui a accroché l’Argentine ce matin dans un match qui s’annonce plus ardu.
Dans six matchs, l’équipe de France pourrait devenir championne du monde et « finir le jeu » dans ce qui pourrait être la dernière compétition internationale de la génération Ngapeth.
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Alexis Petitjean






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